Pierre-Luc Gagné et Marie-Chantale Bergeron avaient un rêve, un projet qui mijotait dans leur tête et leur cœur depuis bien 4 années quand leur premier chalet, le Gaston, voit le jour à l’hiver 2018. Les heureux propriétaires d’une terre de 90 hectares à L’Anse-Saint-Jean voulaient offrir la possibilité aux gens de venir se ressourcer en pleine nature, dans un espace chaleureux et sauvage à la fois.
« On se trouvait tellement privilégiés d’avoir accès à un environnement si grandiose qu’on s’est dit, il faut le partager, il faut que le monde vienne ici! En construisant le premier chalet, on a bien vu qu’il y avait un réel engouement, alors on s’est lancé dans l’épopée administrative pour obtenir l’autorisation de construire d’autres chalets sur une terre agricole. Ça a pris deux bonnes années de démarches auprès de la municipalité et de la Commission de Protection du Territoire Agricole du Québec (CPTAQ), mais maintenant on peut offrir 4 hébergements, 3 chalets en bois (le Gaston, le Conrad et le Gérard) et un dôme (La Rose-Aimée), et les réservations n’arrêtent pas. » précise Marie-Chantale, native de Rivière-Éternité.
C’est avec Habitation Bois Concept, l’entreprise de Ferland-et-Boilleau, que le jeune couple conçoit l’élaboration du premier hébergement. « On est allés les rencontrer et ils nous ont beaucoup aidés pour la conception de notre projet. »
Au départ, Cabananse recevait beaucoup d’Européens, surtout de juin à fin octobre! Ils vivaient leur rêve de la cabane au Canada! L’entreprise a même pris son envol avec cette clientèle, pour ensuite l’hiver recevoir essentiellement des Québécois hors région.
Avec l’arrivée de la pandémie, l’entreprise doit arrêter ses activités pendant deux mois. « La journée où on a eu le droit de relouer les chalets, on avait des crampes de pouce, c’était fou, fou, fou. Et depuis, on est complet tout le temps, même en semaine.
On a du monde de partout au Québec, mais aussi beaucoup de gens de la région qui viennent en bulle familiale, pour concilier travail – famille – nature!
D’autres sont venus faire leurs travaux de fin de session d’université, décrocher du cadre juste télétravail et venir s’aérer en nature, faire du ski de fond, du fat bike. » m’explique le jeune couple qui prête une grande partie de ses terres au mont Édouard pour les sentiers de ski de fond et de fat bike, un nouveau projet fait en collaboration avec des bénévoles de la montagne.
Cet été, Pierre-Luc a construit, sur la rivière du Portage, un pont qui relie la Zec de L’Anse et qui permet aux motoneigistes de filer direct jusqu’à leur chalet.
« Notre but ultime, c’est d’accueillir des gens, leur faire vivre l’expérience nature d’un lieu de ressourcement. Quand je me mets sur ma galerie le soir et que j’entends la vie, les rires, qui viennent des chalets … ça me fait du bien. On accueille les gens avec une bière d’ici, l’été ils ont leur panier, ils vont aux bleuets gratuitement, et puis il y a les noms des chalets en l’honneur des ancêtres. La terre a une âme et si on est ici, c’est aussi grâce à ceux qui ont travaillé fort. » conclut fièrement Marie-Chantale.