Voici le témoignage d’une résidente du Bas-Saguenay de 72 ans qui a préféré garder l’anonymat.
Vieillir n’est pas une sinécure. En cette période de confinement, être seule n’est pas toujours évident. Nous, les aîné(e)s demeurons plus réceptifs à ce qui se passe présentement. Nous avons beaucoup de temps pour jongler, trop de souvenirs remontent à la surface, pas toujours joyeux, on s’en doute bien. Mais les années qui se sont écoulées avec des hauts et des bas nous permettent de caser le temps, comme on peut dire.
Beaucoup d’aîné(e)s sont seuls dans leur nid, mais gardent quand même un bon moral. Un sourire, un petit salut de la main lorsque vous passez devant nos fenêtres fait chaud au cœur, alors ne vous en privez pas. Nous étions là avant vous, nous avons bâti le chemin pour que vous puissiez continuer.
Agissez maintenant avec tact et laissez-nous le droit et l’espace pour que nous nous sentions utiles à notre société. C’est le plus beau souvenir que l’on puisse laisser à notre génération future. Prenez le temps de nous remercier et de nous rendre hommage malgré les maladies et certains petits travers.
Beaucoup d’années derrière nous, encore peu devant nous, profitons-en pour mieux passer cette crise, le temps fuit, soyons heureux.