Le courage s’est vite imposé dans ma vie. À un jeune âge, j’ai compris que si je voulais accomplir ou réaliser mes rêves, je devais prendre mon courage à deux mains et ne pas attendre après les autres.
En février 2018, un ami me parle d’une offre d’emploi à la Sépaq, au Parc national du Fjord-du-Saguenay, qu’il décrit comme un paradis sur terre. Après 14 années de loyaux services chez MEC, je me sentais prête pour du changement. L’appel des grands espaces se faisait de plus en plus sentir. Par pur hasard, mes amis et moi avions justement réservé un refuge dans le secteur haute-route du mont Édouard. Une fin de semaine avant la date de tombée pour l’application sur le fameux poste, nous partions découvrir ce nouveau secteur de back country.
L’hiver est de loin ma saison favorite, la passion de la planche m’a transportée un peu partout sur la planète et le travail offert à la Sépaq ne couvrait que la période estivale ! Ma première expérience au mont Édouard allait donc définir la prochaine étape. Je connaissais très peu le Bas-Saguenay, pour y être venue deux fois en été déjeuner à L’Anse avec une amie, et avoir parcouru le sentier Les Caps en hiver 2006. Une nouvelle région s’offre à moi.
La fin de semaine au refuge des Géants, la découverte de cette montagne magnifique, la qualité de la neige et du terrain, mais surtout le contact avec les gens du coin qui jasent instantanément dans les chaises m’ont charmée et sans aucune hésitation, j’ai fait parvenir mon C.V. au Parc. Le 1er Mars 2018, je passais l’entrevue à Rivière-Éternité et le 3 du même mois, je recevais une offre d’emploi officielle !
Évidemment, ceci voulait dire qu’une énorme vague de changement allait me submerger. Ce n’est pas nouveau dans ma vie, les changements rapides, disons que ça me définit très bien. Ce qui m’aide à prendre ce genre de grosses décisions sont les sages mots de mon père: « Lorsque tu as un choix à faire, tu dois penser aux conséquences, qu’elles soient positives ou négatives et ensuite te demander si tu es prête à vivre avec les conséquences négatives. Si la réponse est oui eh bien, GO! Si la réponse est non eh bien, tu n’y vas pas. » Dans le cas présent, la seule conséquence négative envisagée était d’avoir à revenir à Québec et chez MEC, ce qui en soit ne m’effrayait pas du tout. J’ai alors trouvé un appartement à L’Anse-Saint-Jean et le 15 avril je déménageais.
J’ai adopté la région et j’adore depuis la promouvoir. Ce que j’aime par-dessus tout… le silence, le ciel étoilé, les merveilleuses personnes qui peuplent ce coin de pays, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Après deux hivers sur le chômage à profiter de la neige, je vais utiliser mon expérience au mont Édouard et avoir la chance d’y travailler et d’encourager ce magnifique coin de pays … hiver comme été.
Choisir le Bas-Saguenay, c’est non seulement choisir une des plus belles montagnes de ski au Québec, mais c’est aussi ralentir et vivre avec les saisons !