Avec au départ l’idée d’animer un atelier d’art dans la classe de son garçon, Eugénie Lavoie, dont l’élan fut stoppé par la pandémie, profite de cette pause pour faire mijoter son projet. Du même coup, l’idée s’étend à toutes les classes du primaire, de la maternelle 4 ans à la 6e année. « Pendant 2 ans, on n’a pas vécu grand-chose à part du quotidien ! Cela m’a vraiment donné le goût de faire ce projet de création collective ! »
Un budget retrouvé de feu Promo des Arts, une contribution de l’AGIR, tout semble aligné pour que l’école ouvre ses portes à ce projet communautaire ! Du côté municipal, le Centre Culturel du Presbytère accepte d’accueillir l’exposition des œuvres des jeunes élèves durant l’été ! Après Les Raconteux qui avaient donné la parole aux plus âgés de la population anjenoise, le Presbytère ouvre ses portes aux plus jeunes ! Ce projet communautaire a même reçu l’appui d’une citoyenne de la municipalité qui organise une vente de livres dont les profits serviront à organiser la soirée de vernissage.
« La thématique s’inspire de ce qu’on a tous vécu depuis deux ans, ce qui nous relie tous, la pandémie ! Mais les projets sont très différents les uns des autres. Certains explorent de la peinture, d’autres sont plus conceptuels comme des estampes ou de petites sculptures, » explique avec enthousiasme la maman de trois enfants. À la fin, cela donne toujours un projet de groupe dans chacune des classes, mais quand on va démonter l’exposition, c’est important que chaque jeune reparte avec sa partie. »
Transformer la réalité à travers la création artistique pour en faire quelque chose de beau. Ce côté art-thérapie permet aux jeunes de s’exprimer sur un sentiment, une émotion. « C’était important pour moi de faire un retour sur des événements qu’on ne se rappelle plus, mais qui restent encore bien ancrées dans le maintenant. Avec les 2e années et leur projet sur les différentes zones, on a réalisé qu’on n’est pas tous égaux face au même problème ! » conclut Eugénie.