« Saint-Félix nous a choisis »

3858
Alexandre Debeaupte et Amélie Ferrant en compagnie de leurs enfants, Lucia, 12 ans, Gabin, 10 ans, Charli, 8 ans, Hugues, 4 ans et Léon, 2 ans. Crédit photo : Karyne Gagné

Avoir cinq enfants, quitter la France pour vivre au Québec et s’installer dans un village sur le bord d’un lac. Voici le pari qu’ont pris Alexandre Debeaupte et Amélie Ferrant, deux Otissiens d’adoption.  

L’une se disait citadine qui n’aurait jamais d’enfant ni de mari et l’autre était entrepreneur en construction. Les deux ne se doutaient jamais qu’ils immigreraient un jour au Québec, encore moins d’avoir cinq enfants. Que s’est-il passé? « Nous sommes tombés en amour avec le Saguenay », avouent-ils d’emblée lorsqu’ils racontent leur premier séjour au Québec en 2009.

Les grands espaces et la nature les ont impressionnés, mais la chaleur et l’accueil des Saguenéens les ont convaincus. Après les deux semaines passées en vacances en amoureux dans la région, alors qu’Amélie est enceinte de leur troisième enfant, ils décident instinctivement de venir s’établir au Saguenay.

La nouvelle vie

Année 2012 : la famille Debeaupte/Ferrant reçoit la confirmation qu’ils peuvent déménager au Québec. Le couple cherche donc une maison via Internet et achète une demeure à Laterrière. Le 24 mai 2012, Amélie, Alexandre et leurs trois enfants commencent leur nouvelle vie dans leur nouvelle terre d’adoption.

Installés depuis quelques mois, Amélie Ferrant décide, un soir que le voisinage se fait un peu trop bruyant à son goût, de fouiller les annonces de maisons à vendre. C’est alors qu’elle a un coup de cœur.  Même s’ils viennent tout juste de s’installer, Amélie et Alexandre se rendent à ladite maison. « Sur le chemin, je me rappelle, j’avais le mal de cœur. Je me disais que c’était beaucoup trop loin de la ville, surtout avec nos enfants, mais quand j’ai vu l’endroit, je me suis sentie chez moi », avouait-elle. « Amélie m’a demandé combien de chambres il y avait dans la maison. On ne s’en souvenait pas. On est tombé en amour avec le spot », explique Alexandre en riant.

Un deuxième déménagement

Comme le hasard fait bien les choses, « Si nos voisins n’avaient pas été bruyants cette soirée-là, jamais je n’aurais décidé de regarder les alertes de maisons à vendre que je recevais. On venait de défaire toutes nos boites », avoue Amélie en souriant. Après la visite de cette charmante et chaleureuse demeure située dans le sentier Jean sur le bord du lac Otis, la famille déménage encore, et cette fois, pour de bon. « Saint-Félix nous a choisis », image-t-elle.

« On a eu un bel accueil à Saint-Félix. On s’est senti chez nous », explique Alexandre. Pour une famille de cinq enfants, le couple admet que vivre en ville aurait pu être plus pratique pour les activités, mais pour Amélie et Alexandre, leur mode de vie leur sied parfaitement. « Nos enfants ne sont jamais seuls pour jouer. Ils ne pratiqueront pas tous le hockey, mais chez nous, on peut ouvrir la porte et aller faire de la raquette, se glisser, se baigner. C’est une vie différente, mais elle est parfaite pour nous ».

La vie de famille

Amélie est coordonnatrice pour l’organisme Triolait, un organisme en soutien à l’allaitement au Saguenay, ce qui lui permet de travailler parfois de la maison. Alexandre a, quant à lui, quitté un emploi de salarié pour être papa à la maison, mais aussi afin de redevenir entrepreneur. Il a récemment construit, non loin de la maison, le Lodge des bois, un chalet moderne logé aux abords du lac où il accueille visiteurs et touristes. Ces Otissiens d’adoption ont visiblement réussi à concilier le travail et la vie de famille en compagnie de leurs cinq enfants. Ils sont visiblement fiers du parcours accompli et heureux de vivre dans leur chaleureuse maison sise sur le bord du lac, à Saint-Félix-d’Otis.