
Le Festival des couleurs du Fjord est devenu une référence en matière de parcours pour les amateurs d’art, beau temps, mauvais temps, dans les salles, il règne une ambiance chaleureuse.
Les artistes accueillent avec passion les visiteurs, chacun à leur kiosque. Quant au trio de présidents d’honneur, dont je fais partie, il lance l’ouverture officielle en conférence de presse sous la présidence d’honneur de Julie Dubord, directrice générale de Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dans son mot d’ouverture, elle nomme avec enthousiasme : « Il s’agit, sans aucun doute, d’un des plus beaux rendez-vous d’art visuel au Québec. En immergeant les visiteurs dans cet univers artistique riche et varié, ce festival transforme aussi le tourisme en une expérience où l’on ouvre les portes sur la culture d’ici et d’ailleurs, en nous permettant d’apprécier la richesse d’œuvres d’artistes québécois et internationaux. C’est ici, au cœur de notre région, que l’art visuel prendra vie et où les artistes partageront leur passion ».

Participant depuis une dizaine d’années en tant qu’artiste peintre à cet événement, j’alterne entre les salles d’exposition du symposium Provincial des villages en couleurs de L’Anse-Saint-Jean et Petit-Saguenay pour présenter mes paysages. Cette année, je vis cette fin de semaine sous un tout autre jour en occupant les deux salles d’exposition. Au départ, je suis très émue, surtout par la reconnaissance des pairs. Je suis loin de me douter que ma prestation allait se transformer en une année entière de gratitude et d’encouragements de la part de mes concitoyens. Démentant le dicton nul n’est prophète dans son pays, c’est une expérience très émouvante, un sentiment d’appartenance amplifié et le ressenti de la fierté locale qui me donnent des ailes pour représenter notre milieu et les artistes. Également, j’assiste au dévouement des comités organisateurs, qui y mettent tout leur cœur, durant une longue année de préparation. Les jours d’exposition, ce sont une centaine de bénévoles qui prêtent main-forte avec le sourire. Toute cette énergie me rend plus solide et m’aide à mieux m’exprimer lors des discours. Comblée par cette aventure, je veux connaître la vision de mes confrères.
Au Symposium de St-Félix d’Otis, j’interroge Jérôme Grenier, artiste sculpteur des bois-francs au centre du Québec dont les créations sont utilitaires et mettent de l’avant la matière : bois, cuivre, acier. Il adore son expérience « C’est vraiment un honneur d’être choisi comme représentant de ce magnifique symposium qui est doté d’une vision et d’une ouverture que très peu de Symposiums ont au Québec, nommer un sculpteur comme président d’honneur, je crois que ça se passe seulement au Saguenay! »
Également, il s’exprime sur ce qui se démarque des autres symposiums : « L’accueil des bénévoles et du comité, le nombre d’artistes limité, les styles harmonieux et surtout, nous sommes logés au paradis dans de magnifiques chalets au bord du lac Otis…C’est avant tout l’aventure humaine, les nouveaux amis, les belles rencontres, la simplicité des gens vrais! »
Il termine en précisant que les visiteurs sont curieux, sensibles à la beauté de l’art et profitent du moment pour faire de belles rencontres.
Ensuite, je me tourne vers Louis Lois Tremblay, le président d’honneur du symposium d’art contemporain de Rivière-Éternité, un artiste contemporain qui peint à l’acrylique. Il se décrit : « Ma quête est sans fin, je peins le visage dans son émotion la plus pure et je réinvente par mes couleurs l’art urbain! »
Il vit son expérience avec beaucoup d’émotion et de fierté, comme première fois, cela est très constructif, surtout de se retrouver avec une belle cohorte talentueuse « c’est stimulant pour la suite de ma carrière ».
Il poursuit avec émerveillement: « La brochette d’artistes très diversifiée et professionnelle et surtout de revenir, aux souvenirs de mon premier symposium, à la même place, rendent ce symposium spécial à mes yeux. Cela me permet de m’accrocher à la réalité et de me ressourcer avec mes racines. »
Selon lui, le « live » pour regarder le travail de cette artiste unique, la jeune Mégane Fortin, est un des moments forts du symposium. Pour un visiteur, la rencontre avec l’artiste offre cette proximité rare.
Il n’hésite pas à nous laisser avec une petite note d’humour : « Vivre un symposium dans une église, c’est spécial, surtout quand tu décroches des photos de prêtres pour placer tes œuvres d’art a la place! ». Il complète en remerciant infiniment pour cette opportunité et il remercie également les organisateurs.
Quelles belles surprises pour Stéphane Gagné, Johanne Fortin et Sylvie Grondin d’être nommés à la présidence d’honneur 2025, je suis certaine qu’ils appuieront avec brio les comités organisateurs pour faire rayonner ce festival à l’échelle provinciale.