Projet de revégétalisation à L’Anse-Saint-Jean

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Les équipes de la région de Charlevoix et de la municipalité de L'Anse-Saint-Jean
Réjean Fortin, Bernard Larouche, Richard Perron, de la municipalité de l’Anse-Saint-Jean et Philippe Gagné, Ève-Laurence Hébert, Félix Audet-Robitaille de ZIP Saguenay-Charlevoix.

Aux prises avec d’importantes problématiques d’érosion de la frange riveraine de la rivière Saguenay, la municipalité de L’Anse-Saint-Jean s’est alliée avec la ZIP Saguenay-Charlevoix (ZIPSC). Cet organisme a comme mission la protection et la conservation des milieux côtiers et aquatiques du fjord du Saguenay et de l’Estuaire charlevoisien.

Pour stabiliser ou contrer l’érosion, l’utilisation de la phytotechnologie ou du génie végétal s’avère efficace selon le type de sol et les conditions de vents et de marées. Cette technique consiste à un assemblage de végétaux composé de fagots, de boudins et matelas de branches de saule. Cette réalisation a permis la restauration de la bande riveraine sur une distance de 590 mètres d’une plantation composée de 15 espèces végétales en rempart contre les vagues, les marées et les glaces.

Sa réalisation

Considérant l’importance de l’acceptabilité sociale, les représentants de la ZIPSC et de la municipalité de L’Anse-Saint-Jean ont informé la population riveraine des interventions à prévoir avant le début des travaux de restauration des berges en octobre 2023. C’est une livraison de 367 végétaux qui ont été plantés sur l’ensemble de la rive. Les sections les plus vulnérables se sont vu mettre en application l’approche du génie végétal.

Les retombées

La rue Saint-Jean-Baptiste demeure l’axe routier principal du périmètre municipal de l’Anse-Saint-Jean. Une partie de cet axe est située en bordure riveraine de la rivière Saguenay occupée par plusieurs équipements et infrastructures municipales.  Un secteur particulier de cette rue, situé entre la marina et le camping, est aménagé sur une mince bande de terre bordée d’un côté par la montagne habitée et de l’autre côté par le fjord du Saguenay.

En plus de la route, des infrastructures municipales comme le réseau sanitaire et d’approvisionnement en eau potable, le réseau électrique y sont existants. Ce projet vise donc à assurer une protection accrue des terrains riverains puisque depuis plusieurs années, l’érosion des berges s’accentue.

Les ouvrages conçus et aménagés par la ZIPSC représentent une solution alternative à l’utilisation des techniques d’enrochement traditionnelles. L’approche du génie végétal comporte des avantages écosystémiques indéniables surtout dans un environnement adjacent au Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent et un habitat reconnu pour ses sites de reproduction pour l’hirondelle de rivage (raparia riparia). Cette espèce est menacée au Canada et candidate au Québec. Enfin, lors de notre visite terrain en octobre 2022, nous avons pris soin de sensibiliser les riverains qui habitent près des aménagements sur les bienfaits et de l’importance de protéger les végétaux pour contrer l’érosion et conserver l’habitat faunique et floristique qui subissent eux aussi les impacts des perturbations climatiques.

Sources : Fédération québécoise des municipalités et nouvelles Ici radio-Canada