
Entrevue avec Vincent Gosselin.
La dernière fois que l’on a entendu parler de ce jeune talent au Trait d’Union, c’était en mars 2020. Vincent avait alors écrit un article sur son expérience de premier ministre à la simulation parlementaire de l’Assemblée Nationale. Il commençait son texte ainsi : « Petit, j’ai reçu un vaccin hors de l’ordinaire que peu de gens reçoivent aussi tôt : la piqûre de la politique ! Il n’y avait rien de plus naturel que de m’intéresser à ce sujet que beaucoup de jeunes trouvent ennuyeux. C’en était fini pour moi, on ne pouvait plus sortir la politique du gars… c’est incurable ! »

4 ans plus tard, Vincent Gosselin est de retour à Québec. Il y partage son temps entre l’Université Laval et le journalisme à la radio de Radio Canada. « Je commence actuellement une maîtrise en sciences politiques. Depuis mon plus jeune âge, j’ai été fasciné par ce monde. Je veux faire des liens avec ma région natale et travailler sur l’aspect politique du Saguenay, région fort intéressante de ce point de vue. »
Parcours académique
« À la fin de mon secondaire, je suis allé vivre à Ottawa, j’y ai obtenu un baccalauréat en philosophie au Collège Universitaire Dominicain. Simultanément, j’ai commencé à travailler à Radio Canada, donc quand on se demande que sont devenus les jeunes journalistes du Trait d’Union, et bien certains deviennent journalistes ! »
Durant son baccalauréat en philosophie, réalisé en 2 ans au lieu de 3, Vincent a donc travaillé quelques mois pour Radio Canada à la station de Windsor, puis à la station d’Ottawa où il était lecteur de nouvelles. « J’ai aussi couvert les États-Unis à travers mes études, durant les élections de mi-mandat de 2022, je suis parti un mois dans la Rust Belt, la ceinture de la rouille, le Midwest américain, ancienne région industrielle importante, autrefois démocrate, qui s’est rangée derrière Donald Trump et les républicains en 2016. Je suis allé couvrir et prendre le pouls de l’électorat américain, ouvrier, dans cette région rurale. »
Les États-Unis et le Moyen-Orient sont deux réalités géopolitiques qui ont toujours fasciné Vincent. Après son baccalauréat, il s’est donc tout naturellement inscrit à l’Institut français au Caire où il a suivi 2 semestres de cours d’arabe à temps plein. Revenu en juin dernier d’Égypte, il peut aujourd’hui se débrouiller en arabe, regarder la télévision et comprendre de quoi on parle en politique.
L’expérience Trait d’Union

Vincent rédige son premier article en décembre 2012 sur les activités de son école. L’année suivante, il récolte un premier prix « Jeunes auteurs à vos crayons » au Salon du livre de Jonquière. On en parle dans l’édition de décembre 2013 : « …Le jeune gagnant du concours « Jeunes auteurs à vos crayons », Vincent Gosselin de l’école Marie-Médiatrice de Rivière-Éternité, a interviewé deux auteurs, soit Jean Morin et Yvan Demuy. Enfin, son texte s’est retrouvé dans un recueil avec tous les autres gagnants. »
J’ose le demander à Vincent un peu timidement tout de même, impressionnée que je suis par un parcours professionnel et académique déjà si prestigieux ! Est-ce que cette première expérience au Trait d’Union a eu une incidence sur ta carrière ?

« Évidemment que ça a pu avoir un impact, ça a pu allumer un premier feu pour le métier, pour la vocation journalistique. En plus, en milieu rural, à Rivière-Éternité, un média de proximité, un média local que l’on reçoit, que l’on lit avec beaucoup d’attention et dans lequel on a l’opportunité d’écrire, ça fait toute la différence. Moi je me souviens très bien des rencontres que l’on faisait pour le Trait d’Union, le concours « Jeunes auteurs à vos crayons » aussi a été une étincelle. Les médias locaux, qui vivent des moments difficiles, sont des sources d’inspiration pour de nombreux jeunes et sont essentiels à la démocratie locale, parce que c’est aussi ça la valeur du Trait d’Union, de refléter ce que les grands médias ne peuvent pas refléter, car ils ne sont pas dans les petits villages. C’est par et pour le citoyen, on est à l’école primaire et on nous donne la chance d’écrire dans le média local, c’est aussi une façon de s’exprimer et d’être … d’être un acteur de la communauté! »
Vincent se souvient très bien quand il me voyait arriver avec mon appareil photo aux Journées de la Culture à l’école. « Ah ben le Trait d’Union est là, on va être dans le Trait d’Union, c’était excitant et même honorant d’avoir le Trait d’Union à notre activité, c’est ce genre de sentiment-là qui incarne un média comme le Trait d’Union. »