Du haut de ses 15 ans Aurélie a déjà 11 années de pratique de hockey. Celle qui a commencé à 4 ans avec les jeunes sportifs à l’Aréna de Petit-Saguenay n’a jamais raccroché les patins depuis. Après ses 2 années aux jeunes sportifs, Aurélie débute à l’âge de 6 ans la compétition avec l’équipe de La Baie.
Avec deux à trois entrainements par semaine et des tournois certaines fins de semaine, Aurélie ne semble pas trouver cela trop exigeant : « J’aime patiner, les sports d’équipe aussi, et puis je suis hyper compétitive. Ceux de mon équipe, je les connais depuis presque 10 ans. Avec certains on a moins d’affinités c’est sûr mais il faut réussir à s’entendre pareil, on est avant tout des coéquipiers. »
Le sport d’équipe nous en apprend aussi beaucoup sur nous-même. Aurélie commente : « Moi ça me fâche quand on perd, souvent ma frustration, les autres ils la voient et ça les décourage un peu. C’est certain que ça joue sur le moral de l’équipe quand une personne est frustrée, pourtant quand on perd, c’est la faute de personne, on est une équipe ! poursuit Aurélie en souriant. »
Parmi les joueuses inscrites au hockey mineur dans la région, Aurélie a été sélectionnée au printemps dernier pour jouer dans l’équipe qui défendra les couleurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean aux prochains Jeux du Québec. Depuis les pratiques et les matchs s’enchainent avec sa nouvelle équipe de filles.
Il n’y a pratiquement pas d’équipe de filles dans la région, alors Aurélie qui voulait faire de la compétition joue depuis toujours avec des gars. Par contre aux Jeux du Québec, l’équipe régionale est 100 % féminine.
« Une équipe de gars, c’est pas pareil. Les gars ça se tient tout en groupe, moi j’ai pas de misère à m’intégrer avec eux, je suis sociale pis j’ai un caractère aussi ! Mais avec les filles, l’ambiance elle est plus le fun, on est toutes des filles, on se comprend ! »
Quand on lui demande si elle pense au hockey pour son avenir, Aurélie ne semble pas encore certaine ! Elle sait qu’aux Jeux du Québec, il va y avoir des recruteurs, la possibilité d’aller jouer pour des collèges qui ont des équipes de hockey. « Il y a des jours, quand je sors d’un match où j’ai vraiment fait un bon jeu, là je me dis peut-être que je ne devrais pas arrêter, peut-être que j’ai plus de talent que je pense et que je pourrais aller loin avec ça ! Mais des fois quand je sors d’une mauvaise partie, mon humeur vient jouer là-dessus, je me dis que je devrais arrêter. C’est vraiment une question de confiance en fait ! »
C’est beaucoup de responsabilité de s’investir dans un sport de compétition, ça donne de la structure aussi. Il faut être conscient des conséquences de ses actes. En montant à La Baie pour ses pratiques, il arrive souvent à Aurélie de faire ses devoirs pendant le trajet : « Quand j’ai une pratique le mercredi, des fois cela m’arrive d’avoir du hockey et du volley le même soir, alors je n’ai pas le temps de faire mes devoirs, il faut pourtant que je m’organise pour les faire. »
À la fin de la rencontre, je ne peux m’empêcher de demander à Aurélie : « Ça ne t’arrive jamais d’être fatiguée, de te dire ce soir je reste à la maison ? – Oui c’est certain, ça m’arrive d’être fatiguée mais quand tu t’engages dans quelque chose, tu le fais ! »
Pas de doute, le sport de compétition ça apporte de la structure !
Si vous voulez encourager l’équipe d’Aurélie qui représentera la région aux prochains Jeux du Québec, elle joue ses premiers tours les 25 et 26 février au centre Samuel Gagnon de St Bruno à midi pile !