La nature au service de la réussite

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La yourte boréale fait office de salle de classe pour l’après-midi.

Le Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay (CSSRDS) est en plein déploiement de son projet La nature au service de la réussite qui vise à favoriser la réussite éducative, la persévérance scolaire et l’atteinte du plein potentiel de tous les élèves. Ce projet novateur et unique au Québec permet aux jeunes de développer leurs apprentissages grâce à la pédagogie par la nature, au cœur d’un environnement naturel offrant un potentiel éducatif exceptionnel.  

Chantale Cyr, Régis Lavoie, Philôme La France et Pierre Lavoie étaient réunis pour le lancement du projet : La nature au service de la réussite

« La collaboration et l’implication des équipes-écoles permet d’établir une vision commune entre les écoles, les familles, la communauté, les organisations socioéconomiques ainsi que les cinq municipalités du territoire du Bas-Saguenay Sud composé de Ferland-et-Boilleau, Saint-Félix-d’Otis, Rivière-Éternité, L’Anse-Saint-Jean et Petit-Saguenay. Cette vision se concrétise par le développement de la pédagogie par la nature, l’éducation entrepreneuriale ainsi que le développement durable », présente Chantale Cyr, directrice générale du Centre de service scolaire.

Tous les élèves ont ainsi l’opportunité de développer leurs apprentissages dans le cadre d’approches pédagogiques innovantes, tels que cuisiner sur le feu de bois, se déplacer en forêt, pêcher, accéder à des forêts nourricières ainsi qu’au Fjord-du-Saguenay.

« L’idée est ici de sortir les élèves d’un cadre régulier tout en profitant des innombrables richesses du territoire. On n’est pas n’importe où, on est au Bas-Saguenay ! Pour les municipalités qui participent à ce projet pilote, l’école est au cœur du village et la volonté a été aussi d’établir une collaboration entre les cinq établissements. Ces écoles, de petites écoles, sont très axées depuis plusieurs années sur le partenariat avec la communauté », précise Régis Lavoie, directeur des services éducatifs au Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay.

Il faut savoir que le secteur du Bas-Saguenay Sud se caractérise par un vaste territoire de plus de 325 kilomètres carrés et en 2023, les 5 secteurs regroupent environ 4400 habitants.

La mise en place de ce projet de pédagogie en nature débute avec la formation des enseignants. Il est aussi question de sortir des contours de l’école, et pour mettre en place cette pédagogie innovante, des installations sont nécessaires. Les écoles doivent être adaptées en conséquence, et le partenariat avec les instances municipales est ici essentiel. Par exemple, la yourte boréale autour de laquelle la conférence de presse se déroule ce matin est installée sur le territoire de la municipalité de Saint-Félix-d’Otis.

Le maire de Petit-Saguenay, Philôme La France, poursuit sur ce thème en insistant sur le rôle socio démographique et socio-économique du projet : « Cela fait plusieurs années que l’on travaille avec le Centre de service scolaire et l’AGIR à la mise en place de ce projet. Les activités de plein air contribuent beaucoup à la qualité de vie des citoyens et citoyennes, et ce que l’on veut, c’est que cela fasse partie de la vie de nos enfants aussi, qui vont apprendre à faire ces activités-là, qui vont apprendre à travers ces activités-là et qui vont éventuellement aussi développer un sentiment d’appartenance encore plus grand pour leur territoire, leur municipalité et qui vont vouloir y rester ou y revenir une fois leurs études complétées. Pour nous, c’est fondamental parce que la vision que l’on a développé dans le Bas-Saguenay, c’est que les écoles soient au cœur de nos communautés, participent au développement de celles-ci, et le partenariat avec le Centre de service scolaire en devient pour cela essentiel. »

Pierre Lavoie, l’ambassadeur des saines habitudes de vie, était également présent au lancement de ce projet semble également très enthousiaste : « On a fini par comprendre que l’extérieur c’est le prolongement de l’école. Et ce que j’aime dans ce projet-là, c’est que la communauté a toujours eu la main levée pour collaborer. C’est un projet pilote faisant l’objet de recherches universitaires quant aux retombées, qui va donner des citoyens différents, des citoyens dont on sera fiers et qui vont protéger l’environnement, qui revendiqueront un environnement durable. On construit ici la société de demain ! »

Du côté des jeunes de 3e et 4e années, l’enthousiasme est tout aussi frappant. Un feu de bois les attend à la sortie de la yourte qui fait office de salle de classe pour l’après-midi. Une croustade chauffe sur le feu pendant que Camille de l’organisme Au Grand Air leur explique comment partir un feu en forêt. La brochette de journalistes les attendant autour du feu ne semble pas les impressionner, et les témoignages spontanés fusent de toute part.

Crédits photos : Cécile Hauchecorne.

Théo de la classe à madame Pascale : « J’aime quand on fait du ski de fond et aussi quand on va dehors, on ne fait pas les mêmes activités qu’en dedans, on a plus de choix ! »

Lily-Rose poursuit : « On construit des choses, des petits camps, des tipis. »

Maïka est bien d’accord avec son amie : « Dehors on fait plus d’activités. »

Nathan conclut : « Parfois on va faire des marches et j’aime ça, c’est bon pour le corps pis on voit plein de belles affaires comme l’autre fois une perdrix. Je préfère dehors, c’est plus le fun, tu découvres plus de nouvelles affaires dehors ! »