Née en Ontario de parents ukrainiens, Valentyna Galadza-Park, ou Valya tout simplement, a grandi dans un environnement profondément ancré dans sa culture, notamment grâce à une école primaire ukrainienne et aux arts traditionnels pratiqués avec sa mère. Installée à l’Anse-Saint-Jean depuis 2012, cette fonctionnaire fédérale trouve dans la création un équilibre essentiel à sa vie.
Son parcours créatif a débuté avec les œufs ukrainiens, une tradition qu’elle pratique depuis son enfance. Ces motifs l’ont poussée à explorer de nouveaux médiums, comme la poterie, la linogravure et le sgraffito, une technique consistant à graver des dessins dans l’argile avant cuisson. Inspirée par la nature environnante, elle y intègre des éléments locaux, comme la pêche blanche et le sébaste, pour renforcer son lien avec la communauté. La poterie, qu’elle a découverte à l’âge de 11 ans, est devenue une passion qu’elle a approfondie avec des études et des cours à Ottawa et Jonquière, avant d’aménager son atelier à la maison. Cette pratique lui permet de réinvestir un espace créatif pour elle-même et de tisser des liens entre ses racines ukrainiennes et son milieu actuel.
Valya se définit comme une artisane ancrée dans son héritage ukrainien, tout en s’inspirant de la nature qui l’entoure. Son artisanat est un moyen de tisser des ponts culturels et de contribuer à la beauté du monde, tout en s’accordant des moments pour elle-même.
Son processus créatif est marqué par des inspirations spontanées qu’elle transforme en projets, comme ses séries de linogravures de baleines. Dans son atelier, elle travaille minutieusement, souvent seule, parfois accompagnée d’amis. La poterie exige une planification détaillée des étapes, et elle se concentre sur un projet à la fois.
Si vous avez manqué ses premiers vernissages au Camp de Base puis au Bistro de la Chasse-Pinte, vous la trouverez potentiellement sur des marchés locaux lors d’événements. Sur les réseaux sociaux, on peut voir Valya en plein processus créatif. On y voit des œuvres réussies, mais aussi des bris occasionnels lors de la cuisson : chaque échec offre un apprentissage.
Son artisanat a évolué, passant des œufs ukrainiens à une pratique diversifiée avec la poterie, le sgraffito et la linogravure. À travers ces médiums, elle est en constant apprentissage et adaptation. L’arrivée de ses trois enfants a modifié ses priorités, mais grâce à son atelier, elle continue aujourd’hui à créer pour le plaisir de le faire.
Valya rêve d’une plus grande visibilité pour les artisans du Bas-Saguenay, encore sous-représentés à son avis. Elle espère la création d’une école d’art visuel pour valoriser le talent local et souhaite un espace d’exposition et de vente, comme un centre culturel revitalisé, pour renforcer la culture locale et le sentiment de communauté qui en découle.