L’écoquartier de Petit-Saguenay, un projet unique et inspirant.

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Juliette Charpentier et Corinne Asselin sur les terrains du futur écoquartier de Petit-Saguenay.

Petit-Saguenay reçoit toutes les semaines des appels de personnes qui veulent venir s’établir dans la région. Pour répondre à la demande, la municipalité décide d’initier un projet participatif d’écoquartier. Les démarches vont bon train, un groupe de 19 ménages est constitué, des rencontres individuelles ainsi que 3 rencontres de groupe ont déjà eu lieu.

Un écoquartier participatif dans un contexte rural, cela reste une expérience unique au Québec. « Il n’y a pas de modèles similaires, car ici c’est la municipalité qui propose le projet, fait les démarches administratives et logistiques, confirme Corinne Asselin, la directrice du développement. »

Il a suffi d’une entrevue à Radio-Canada et de deux textes publiés, dont celui dans le Trait d’Union de juin dernier qui présente le projet, pour que 19 ménages se montrent intéressés à former le comité de futurs résidents en charge de développer ensemble cet écoquartier. « C’est un groupe hétéroclite, des personnes dont les grands-parents vivent ici mais également d’autres intéressées par le volet développement alternatif, comme ces couples de Rimouski, Montréal, Chicoutimi ou même de L’Anse-Saint-Jean. Enfin, il y a bien sûr des familles attirées par la nouvelle école Du Vallon, poursuit Corinne Asselin. »

Quand on lui propose de réaliser une maitrise dont le thème serait Comment une politique de développement durable et de participation citoyenne peut être innovante et revitaliser un village comme Petit-Saguenay, Juliette Charpentier, ancienne étudiante à la Chaire d’éco-conseil de l’UQAC n’arrive pas à refuser tant le sujet la passionne. « À la base, je ne voulais pas retourner aux études mais avec ce projet qui me permet de partager 50/50 les études et le terrain, tout en étant rémunérée, j’ai tout de suite embarqué. C’est très stimulant de pouvoir mettre en application de nouvelles pratiques au niveau social et écologique, de participer à une démarche totalement innovante et qui semble si bien répondre aux enjeux de l’heure. Avec le groupe, on fonctionne par itérations successives, on n’avance pas en ligne droite, on progresse en faisant des cercles, on tâtonne, se questionne, on recommence, c’est ça la concertation, cela peut paraître long mais ça donne des résultats solides, solides comme une maison ! »

« Concernant le début des constructions, il y a encore matière à réflexion, avec tous ces appels que la municipalité reçoit depuis le début de la pandémie, il pourrait paraitre à certains que c’est le momentum idéal pour aller de l’avant avec ce projet, pour ne pas louper le bateau en quelque sorte ! En même temps, c’est une démarche participative innovante, et sans prendre le temps d’installer un climat de confiance entre tous les intervenants, cela risquerait de compromettre l’ensemble du projet, conclut Corinne Asselin. »