La MFR du Fjord fait une pause pour l’année scolaire 2015-2016

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Plusieurs se questionnent sur l’avenir de la Maison Familiale Rurale du Fjord (MFR) hébergée au centre communautaire La Petite École, à L’Anse-Saint-Jean. En effet, depuis septembre dernier, les huit élèves inscrits ont continué leur formation au Centre Durocher, en attendant qu’une nouvelle orientation se précise.

Le Conseil d’administration de la MFR a donné le mandat à la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay  de former un comité de travail qui verra à étudier les pistes d’avenir. Les défis sont nombreux, puisque maintenant plusieurs  commissions scolaires offrent des programmes similaires.  Comment se distinguer et innover pour attirer une nouvelle clientèle?

Le projet établi au Bas-Saguenay, depuis cinq ans,  se démarquait  par l’alternance des deux semaines en résidence, suivies par deux semaines dans des milieux de stage et de formation. Cette particularité, bien spécifique aux maisons familiales rurales, vise à permettre une meilleure concentration académique tout en maintenant un certain degré de motivation. Durant les semaines en résidence, les jeunes sont bien encadrés et concentrés sur leur programme scolaire. Tandis que durant leur stage, ils peuvent déjà expérimenter concrètement différents aspects liés au métier qu’ils envisagent.

Des obstacles ont, par contre, été ciblés. Par exemple, les frais dédiés à l’hébergement et l’éloignement du milieu familial freinent les inscriptions d’une partie de la clientèle visée par ce programme. D’un point de vue global, l’aspect monétaire  est majeur pour la viabilité du projet. «Un minimum d’une vingtaine d’élèves est requis pour assurer l’équilibre budgétaire et alléger le fardeau financier des partenaires, » souligne Lucien Martel, maire et président du conseil d’administration de la MFR. Depuis sa mise en place, la municipalité de L’Anse-Saint-Jean agissait comme partenaire majeur, avec la Caisse Desjardins,  en offrant gratuitement les locaux et en subventionnant ce projet pédagogique digne d’intérêt.

L’entente financière, d’une durée de cinq ans, conclu avec la commission scolaire a pris fin en juin dernier.  Le comité mis en place devra faire des propositions en vue de relancer le projet et ainsi le rendre autonome. Le défi est de taille !