La scierie de Petit-Saguenay redémarre ses activités !

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Photo aérienne de l'usine de sciage de Petit-Saguenay

Les nouveaux propriétaires de l’usine de sciage de Petit-Saguenay ont annoncé sa relance à la fin du mois de janvier. Cette annonce est une très bonne nouvelle pour le milieu, qui a été grandement éprouvé par les faillites successives de son moteur économique historique et par les coupures subies dans les programmes de développement rural. 

Cette relance est le fruit d’un partenariat entre Scierie Dion & Fils de Saint-Raymond-de-Portneuf, l’entreprise qui s’était portée acquéreur de l’usine lors de la faillite de la Coopérative Valoribois, et Fabrication PFL de Lévis. Une nouvelle coentreprise a donc été créée et porte le nom de Scierie Petit-Saguenay. Selon Jean-François Dion, président de Scierie Dion, « cette association va permettre de relancer l’usine de manière durable. »

Le modèle d’affaires de Scierie Petit-Saguenay est basé sur le sciage exclusif du peuplier faux-tremble, qui compose le plus gros de la garantie d’approvisionnement rattachée à l’usine. Des nouveaux volumes sont également en voie d’être obtenus dans le cadre de la réallocation de la garantie d’approvisionnement de l’ancienne usine de Louisiana Pacific à Chambord.

L’entreprise Scierie Dion & Fils apporte une grande expertise dans les activités de sciage, alors que PFL sera le principal acheteur du bois scié sur place. Comme l’explique Frédéric Laliberté, président de PFL, « la production de pièces de tremble sera importante pour l’approvisionnement de [notre] usine de palettes située à Lévis. »

Les installations sont présentement en train d’être préparées en vue d’un redémarrage des opérations dans le courant du mois de mars. L’approvisionnement sera quant à lui assuré principalement par Groupe Forestra Coopérative Forestière (l’ancienne Coopérative de Laterrière), qui devrait avoir livré 10 000 m3 de bois d’ici au début des opérations.

Selon leur directeur des opérations Denis Simard, «  À cause des courts délais, il a fallu se tourner vers la réserve faunique des Laurentides pour les travaux de cet hiver, mais c’est certain qu’il y aura des chantiers dans le coin du Bas-Saguenay au cours des prochaines années. D’ailleurs, Forestra a comme philosophie d’utiliser les entrepreneurs locaux pour les travaux de chemin, ce qui est déjà le cas avec Excavation Lauréat Gagné pour les chantiers exploités présentement. »

Du côté des opérations de la scierie en tant que telles, la philosophie est sensiblement différente des anciennes administrations puisqu’une seule ligne de production sera mise en place à court terme. Le nombre d’employés à l’usine sera donc réduit à une quinzaine environ. De plus, les définitions de tâches et la politique salariale ont été entièrement revues.

Les anciens travailleurs sont donc invités à postuler sur les offres d’emploi qui seront affichées au cours des prochaines semaines, mais ils doivent s’attendre à des conditions d’emploi différentes, même si les salaires demeureront compétitifs par rapport au marché. Comme l’indique Frédéric Laliberté, « on s’attend à une grande polyvalence et à une grande flexibilité de la part de nos employés. On veut se donner une chance de démarrer cette usine-là et de pouvoir la maintenir en opération. »