Plus de dix ans après la cessation de ses activités, le comité des familles de Petit-Saguenay reprend du service avec une toute nouvelle équipe ! Une quinzaine de femmes très motivées se sont ainsi jointes à l’aventure et se réunissent depuis l’automne pour mettre à jour la politique familiale de la municipalité et améliorer les services aux familles dans le milieu.
Dans sa mouture précédente, le comité avait concocté la toute première politique familiale de la municipalité, travaillé à la création d’un service de garde à l’école du Vallon et à l’ouverture d’une garderie en milieu familial à proximité, obtenu l’aménagement d’un nouveau terrain de jeu en arrière de l’école, géré le camp de jour et organisé diverses activités dont quelques Saint-Jean-Baptiste mémorables.
S’appuyant sur ces acquis, le nouveau comité discute présentement de plusieurs projets potentiels, dont l’aménagement d’un second parc pour enfants dans la municipalité et l’organisation d’activités plus fréquentes pour les adolescents. La joujouthèque sera pour sa part rendue plus accessible et la poursuite du service de transport pour la Maison des Jeunes est largement souhaitée.
Comme l’indique Lisa Houde, adjointe administrative et responsable de la vie communautaire à la municipalité de Petit-Saguenay : «Je l’ai expliqué au comité, ce qui est important c’est que les gens s’impliquent personnellement pour réaliser les projets. Les filles ont bien compris ça. Elles sont positives et ont de très bonnes idées. C’est beau de voir que la relève est au rendez-vous ! »
Lisa Houde précise que le comité est ouvert à tous les parents, hommes ou femmes, peu importe l’âge de leurs enfants : « L’objectif c’est de s’organiser pour améliorer la qualité de vie des familles. Après, on veut aussi organiser des activités pour les jeunes de tous les âges. »
Depuis bientôt deux ans, la MDJ déploie sur le territoire le projet « Ados tissés serrés avec la communauté » grâce aux fonds santé durable et bien-être des communautés en santé publique. Suite à la première année, treize ateliers afin de découvrir une passion auprès des ressources de la communauté qui désirent partager leur savoir avec les adolescents et une douzaine d’ateliers de prévention développant des facteurs de protection en santé mentale positive sont réalisés.
Ces initiatives créent des occasions de rencontres positives permettant d’apprendre à se connaître et à vivre ensemble. Entre autres, les jeunes ont eu l’occasion de visiter le luthier Benoît Lavoie, de s’initier à la couture à la coop Minuit Moins cinq avec Julie Vanessa, d’apprendre le crochet avec les fermières, de fabriquer des savons avec Gabrielle ou encore, de faire du chocolat avec David de chez Kao, du macramé avec Émilie ou de la tire avec Sylvie… Chacun est fier de transmettre sa passion et ses connaissances, l’artisanat devient un moteur d’engagement social et de vie communautaire plus riche.
Ces rencontres développent plusieurs facteurs de protection, par exemple l’estime de soi, la connaissance de soi, l’apprentissage ainsi que les compétences personnelles et sociales des adolescents. C’est valorisant de passer du temps avec des personnes positives, en pratiquant une activité manuelle qui fait se sentir bien.
Un troisième volet à ce projet nous permet d’organiser des repas multigénérationnels. Ainsi en décembre dernier, deux jeunes ont animé un bingo et la fabrication de cartes de Noël lors d’un repas avec six aînés à l’APRS. À la relâche, une quarantaine de personnes ont pu se réunir lors d’un repas des familles « glissade au camping » autour d’une tourtière et d’un bon chocolat chaud. Ces activités sont bénéfiques autant pour les personnes âgées que pour les adolescents, elles permettent les échanges, la bienveillance, une expérience positive, de renforcer les liens et bien plus.
Ados tissés serrés se poursuit jusqu’au début de 2026, si vous avez envie de vous impliquer et de partager une passion vous pouvez toujours contacter l’équipe de la MDJ, [email protected], 418 272-2294
Née en Ontario de parents ukrainiens, Valentyna Galadza-Park, ou Valya tout simplement, a grandi dans un environnement profondément ancré dans sa culture, notamment grâce à une école primaire ukrainienne et aux arts traditionnels pratiqués avec sa mère. Installée à l’Anse-Saint-Jean depuis 2012, cette fonctionnaire fédérale trouve dans la création un équilibre essentiel à sa vie.
Son parcours créatif a débuté avec les œufs ukrainiens, une tradition qu’elle pratique depuis son enfance. Ces motifs l’ont poussée à explorer de nouveaux médiums, comme la poterie, la linogravure et le sgraffito, une technique consistant à graver des dessins dans l’argile avant cuisson. Inspirée par la nature environnante, elle y intègre des éléments locaux, comme la pêche blanche et le sébaste, pour renforcer son lien avec la communauté. La poterie, qu’elle a découverte à l’âge de 11 ans, est devenue une passion qu’elle a approfondie avec des études et des cours à Ottawa et Jonquière, avant d’aménager son atelier à la maison. Cette pratique lui permet de réinvestir un espace créatif pour elle-même et de tisser des liens entre ses racines ukrainiennes et son milieu actuel.
Valya se définit comme une artisane ancrée dans son héritage ukrainien, tout en s’inspirant de la nature qui l’entoure. Son artisanat est un moyen de tisser des ponts culturels et de contribuer à la beauté du monde, tout en s’accordant des moments pour elle-même.
Son processus créatif est marqué par des inspirations spontanées qu’elle transforme en projets, comme ses séries de linogravures de baleines. Dans son atelier, elle travaille minutieusement, souvent seule, parfois accompagnée d’amis. La poterie exige une planification détaillée des étapes, et elle se concentre sur un projet à la fois.
Si vous avez manqué ses premiers vernissages au Camp de Base puis au Bistro de la Chasse-Pinte, vous la trouverez potentiellement sur des marchés locaux lors d’événements. Sur les réseaux sociaux, on peut voir Valya en plein processus créatif. On y voit des œuvres réussies, mais aussi des bris occasionnels lors de la cuisson : chaque échec offre un apprentissage.
Son artisanat a évolué, passant des œufs ukrainiens à une pratique diversifiée avec la poterie, le sgraffito et la linogravure. À travers ces médiums, elle est en constant apprentissage et adaptation. L’arrivée de ses trois enfants a modifié ses priorités, mais grâce à son atelier, elle continue aujourd’hui à créer pour le plaisir de le faire.
Valya rêve d’une plus grande visibilité pour les artisans du Bas-Saguenay, encore sous-représentés à son avis. Elle espère la création d’une école d’art visuel pour valoriser le talent local et souhaite un espace d’exposition et de vente, comme un centre culturel revitalisé, pour renforcer la culture locale et le sentiment de communauté qui en découle.
Depuis octobre, Rivière-Éternité peut compter sur William Langevin comme nouveau coordonnateur des loisirs et de la vie communautaire. Originaire de Granby, William a fait le saut vers La Baie l’an dernier, sur un coup de tête familial, à la recherche de nouveauté et d’un cadre de vie en harmonie avec leurs valeurs.
Un regard neuf sur le Bas-Saguenay
L’immersion de William dans le Bas-Saguenay commence le 21 octobre, à son entrée en poste. Il arrive souriant et énergique à sa première réunion d’équipe, entouré de 7 nouveaux collègues aux expressions peu familières. Bien qu’il soit francophone, il ne parle toujours pas la langue d’ici… C’est quoi un coteillage ? À cause tu dis ça ?
Les semaines passent et il commence à trouver ses repères. Il se réjouit de découvrir chaque village et ses particularités. Je lui demande s’il y a quelque chose ici qui lui donne déjà l’impression d’être chez lui. Il n’hésite même pas une seconde : la convivialité et l’accueil des gens. « Tout le monde se traite comme si on était de la parenté. C’est un contraste marquant avec la vie en ville. »
Coordonner et rassembler
En tant que coordonnateur, William se décrit comme un lien essentiel entre les différents comités locaux et le centre communautaire. S’il découvre encore tous les « mots » de son rôle, il n’hésite pas à partager ses passions. Grand amateur de jeux de rôle et de société, il imagine des soirées combinant jeux et découvertes locales, comme des dégustations de gins québécois. Il propose aussi des soirées karaoké pour rassembler les résidents dans une ambiance conviviale.
Des idées originales pour la communauté
William souhaite initier les jeunes aux jeux de rôle comme Donjons et Dragons, un exercice créatif où chacun invente un personnage et improvise au fil d’une histoire collective. Lorsque j’évoque son activité « rêvée », il s’emballe : une fête médiévale avec artisans, combats d’épées en mousse, musique celtique et de la bonne bouffe. L’idée est ambitieuse, mais voilà une belle preuve de la créativité et de l’enthousiasme de William.
À l’écoute des résidents
On apprend d’abord une langue en écoutant les gens parler. William insiste sur l’importance d’être présent et de discuter avec les résidents et membres des comités pour comprendre leurs besoins et intérêts.
Coups de cœur de la région
En visite lors d’un comité de rédaction du Trait d’union, William a eu un coup de cœur pour Le Perchoir. Il apprécie l’ambiance chaleureuse et, bien sûr, le point de vue incroyable sur le lac Otis. Au quotidien, son bureau lui offre également un magnifique panorama sur l’église et la statue de la Nativité. Avec son énergie débordante, William promet d’apporter une belle dynamique à Rivière-Éternité et au Bas-Saguenay. Les résidents peuvent s’attendre à des projets rassembleurs et originaux dans les mois à venir !
Nous sommes à l’approche des fêtes. Vous avez sûrement déjà sorti vos mitaines et vos skis, sinon vérifiez l’état de votre motoneige. Vous avez aussi probablement pelleté au moins une fois votre entrée (ou tassé la neige avec vos pieds) et fait dégivrer vos fenêtres de voiture. Bref, l’hiver est là.
Les montagnes autour de nos villages ont le haut bien enneigé… particulièrement le mont Édouard qui a commencé l’enneigement artificiel au cours des dernières semaines et qui accueille déjà des athlètes depuis la mi-novembre. Les patrouilleurs ont pu faire leurs entraînements, les employés ont déjà plusieurs descentes dans le corps et les citoyens trépignent d’impatience à l’idée de dévaler les pentes damées et à bosses, les sous-bois… et le secteur de la haute route.
Oui, oui, on vous fait rêver en commençant cette chronique. C’est que nous c’est ça qui fait qu’on se pince d’avoir la chance de passer chaque hiver ici : la montagne au cœur du village de L’Anse-Saint-Jean, notre mont Édouard. Ce moteur économique, ce lieu de rassemblement, cet endroit où santé et bien-être se côtoient. La place où on retrouve nos amis, nos collègues, nos voisins, notre famille. Cet immense terrain de jeu dont on ne se lasse jamais, tant à le regarder en prenant un café qu’à l’explorer sur nos skis.
À la fin octobre, nous étions les modérateurs d’un après-midi très couru à l’église de L’Anse-Saint-Jean. Dans une ambiance d’ouverture, de respect et de bienveillance, 120 personnes, dont 86 citoyens permanents et 34 résidents secondaires de L’Anse-Saint-Jean, se sont informées au sujet de leur montagne et ont réfléchi à son futur. Vaut-il mieux qu’elle soit gérée par un privé ou qu’elle reste au public ? Quels rôles voulez-vous qu’elle joue dans votre vie et dans votre communauté ? Quels sont vos projets pour le mont Édouard ?
Toutes les équipes de travail formées de façon aléatoire au cours de la journée, et on vous dit bien toutes, sans exception, ont fait ressortir une grande idée : la grande priorité, peu importe le projet, est que cette montagne qui trône au cœur du Bas-Saguenay reste accessible. Accessible pour tous, tout le temps.
D’autres idées sont bien sûr ressorties : créer une offre quatre saisons complémentaire à celle qui existe déjà au Bas-Saguenay, miser sur les bénévoles, régler les problèmes liés au traitement des eaux dans le secteur alpin pour relancer le développement immobilier… Nous avons rédigé un rapport qui consolide le tout. Les participants ont eu des réflexions pertinentes qui méritent d’être considérées pour le développement à court, moyen et long terme du mont Édouard.
Sauf que, au-delà des idées reçues, ce qui nous a le plus marqués de cette assemblée est le haut taux de participation. 120 personnes étaient présentes. 120, c’est 10% de notre population.
Pour nous, le message est clair et encourageant : les gens veulent s’impliquer dans l’avenir de leur montagne. Ils veulent aussi être plus et mieux informés sur les enjeux la concernant. Les questions au cours de la séance d’information précédant les ateliers de discussions étaient nombreuses et témoignaient d’une grande soif de savoir.
Certains élus de L’Anse-Saint-Jean, dont le maire Richard Perron, ont déjà affirmé qu’ils seraient à l’écoute des résultats de cette assemblée citoyenne.
La mobilisation citoyenne autour de la montagne est toujours bien vivante malgré la période plus difficile qu’elle traverse. Profitons de sa meilleure saison pour embrasser les joies de l’hiver et échanger sur les meilleures solutions pour relancer la montagne.
C’est avec sa petite famille qu’en 2014 Alexandre Bouchard s’installe à L’Anse-Saint-Jean. Ingénieur en mécanique du bâtiment, il a le désir de créer dans la région une annexe de l’entreprise montréalaise pour laquelle il travaille. 10 ans plus tard, son projet se porte plutôt bien, avec ses 21 employés.
« Je fais beaucoup de projets au Bas-Saguenay, ce qui me rend vraiment heureux. Il y a eu l’école Du Vallon, et le nouveau cœur du village à Petit-Saguenay, où l’on s’est chargé de toute la mécanique et l’électrique des aménagements. On vient de remporter en appel d’offres public le projet de Fréchette, un énorme projet de réfection complet de l’école et de son nouveau pavillon nature », énumère le chef d’entreprise.
Pour ce qui est des projets de la compagnie, ils se déploient sur tout le Saguenay-Lac-Saint-Jean et se concentrent sur les bâtiments institutionnels et commerciaux, comme le nouveau gymnase de l’école Saint-Cœur-de-Marie, à Chicoutimi, « un projet de 7 millions, avec implantation de géothermie. »
Certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design)
C’est la certification en bâtiment durable la plus populaire et la plus reconnue dans le monde. « Son principal avantage, c’est qu’elle est validée par des pairs, une assurance qualité pour cette certification qui vient toucher toutes les facettes du bâtiment durable, pas juste l’énergie, mais également l’eau, la qualité de l’environnement intérieur (acoustique, éclairage, confort thermique), les matériaux sains et locaux, c’est une vision holistique du bâtiment », poursuit Alexandre.
Des bâtiments sont certifiés LEED, mais il y a également les professionnels qui doivent être accrédités et doivent faire partie de l’équipe si le projet veut obtenir la fameuse certification.
Pour être reconnu LEED Fellow, la plus haute des distinctions LEED accordées à un professionnel du bâtiment, Alexandre a dû prouver qu’il était accrédité LEED depuis au moins dix ans, et démontrer son leadership, ses connaissances techniques, ainsi que son implication en éducation et en promotion du développement durable.
« C’est un long processus, sur une année, avec des entrevues devant comité, des dossiers à remplir, pour finalement apprendre en octobre dernier que je suis sélectionné », me dit fièrement celui qui fait partie des 14 nominés, le seul canadien pour l’année 2024, de cette reconnaissance mondiale. « Cela fait 20 ans maintenant que cette reconnaissance existe au niveau mondial, et en 20 ans, je suis en 2024, le 6e québécois à l’avoir obtenue ! Je suis également le seul qui habite en région, ce qui est très encourageant car d’après moi, la transition énergétique, elle doit se déployer partout, on doit diminuer notre consommation d’eau, on doit diminuer notre consommation énergétique, et tout le monde a un rôle à jouer ! »
En avril 2022, le Gouvernement du Québec annonçait un investissement de 11M$ pour renforcer le tourisme des régions montagneuses au travers des Plans Montagnes. Dans notre région, ce plan stratégique est mené par Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean (TSLSJ). L’objectif : positionner la région comme une destination de choix pour le plein air et le tourisme durable en milieu montagneux.
C’est dans le cadre de ce Plan Montagne que TSLSJ a organisé une mission exploratoire dans le Maine, en partenariat avec le Maine Office of Tourism. Une délégation d’acteurs touristiques des secteurs montagneux de la région s’est donc rendue dans le Maine, du 11 au 15 novembre, et le Bas-Saguenay y était bien représenté !
La joyeuse délégation comprenait des représentants de différents hébergements (Auberge du Jardin, Auberge des Battures, Auberge du Dimanche et Auberge Balcon blanc), stations de ski (Valinouet, Parc d’une rive à l’autre), entreprises touristiques (Fjord en kayak, Saguenay Aventures, Parc aventures du Cap Jaseux, Ermitage Saint-Antoine, Aventure Rose des Vents) et autres organismes publiques (publics) (Regroupement des ZEC du SLSJ, Municipalité de Petit-Saguenay) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. La Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME) était également présente.
Objectifs de la mission
Le Maine et le Saguenay–Lac-Saint-Jean partagent des défis et réalités similaires : région montagneuse éloignée, rétention de la main-d’œuvre, exode des jeunes vers les grands centres, changements climatiques, etc. Cette mission de benchmarking fut une formidable occasion pour les participants d’échanger des idées, de partager des expériences et de tisser des liens. Quatre thématiques étaient au cœur des discussions :
Développement de produits et meilleures pratiques d’affaires
Tourisme quatre saisons et diversification
Adaptation aux changements climatiques et développement durable
Collaboration régionale et partenariats stratégiques
Une semaine bien orchestrée
Le programme de la semaine était riche et intense ! La délégation a parcouru plusieurs régions du Maine, avec des étapes à Kingfield, Rangeley et Bethel. À chaque destination, les membres ont été hébergés dans des établissements variés : le Sugarloaf Mountain Hotel, le Rangeley Inn et le Grand Summit Hotel, offrant des exemples inspirants d’hébergements.
D’ailleurs, le programme incluait la visite de trois stations de ski emblématiques : Sugarloaf, Saddleback et Sunday River. Les délégataires ont exploré leurs infrastructures et ont eu la chance de discuter avec les directeurs des établissements.
En parallèle, des rencontres ont eu lieu avec des associations locales comme Maine Huts & Trails, Rangeley Lakes Chamber of Commerce et Northern Forest Center, permettant des échanges sur les initiatives récréatives et communautaires.
Le séjour a culminé avec la participation au Maine Outdoor Economy Summit (MOES), un événement consacré à l’économie récréative, où la délégation a assisté à des ateliers, des conférences et des activités de réseautage, ouvrant la voie à des partenariats enrichissants et de nouvelles idées pour notre région.
Sur le chemin du retour, les participants ont fait un bilan : idées de nouveaux produits, collaborations, implication communautaire et adaptation climatique. Les conclusions seront présentées par TSLSJ en janvier.
Le festival Virage fut riche en apprentissages, moments de plaisir et de ressourcement en juillet dernier ! Cette deuxième édition saguenoise a démontré que le festival a bien pris racine à Petit-Saguenay. Les nouveaux aménagements urbains au cœur du village et l’implication de l’Auberge du Jardin et ses nouveaux propriétaires ont largement contribué à améliorer l’expérience des quelques centaines de festivalières et festivaliers.
De nouveaux lieux accueillants
La nouvelle passerelle qui mène au Parc de la Croix a été investie de festivalières et de festivaliers se rendant sous le pavillon communautaire du Parc de la Croix. L’achalandage fut à son apogée le samedi après-midi lorsque Marie-Andrée Gill, artiste multidisciplinaire basée à Petit-Saguenay, l’essayiste Dalie Giroux et l’ancienne députée solidaire Catherine Dorion ont partagé leurs réflexions avec un public diversifié.
Du côté de l’Auberge du Jardin, les vastes espaces verts surplombés par la vertigineuse falaise rocailleuse ont accueilli deux chapiteaux : le Pré Fleuri et la Gousse – espace détente. Sous ces chapiteaux et les parasols de la terrasse se sont alternés conférences, ateliers créatifs et de développement personnel, sans oublier les prestations musicales ! Le sympathique café logé à la réception de l’Auberge a pour sa part été très apprécié des participantes et des participants. D’ailleurs, ceux-ci ne se sont pas laissé décourager par les légères périodes de pluie épisodiques, arpentant les rues avec parapluies et imperméables. Une programmation spéciale au quai le dimanche avec un atelier de poésie s’est soldée par un traditionnel saut au bout du quai.
Culture et politique : la signature de Virage
Les trois journées d’activités se sont déroulées toujours selon la même formule : des conférences engagées en journée, des festivités en soirée. Une attention particulière a été portée à la question de l’énergie lors de cette édition, alors que de grands projets énergétiques soutenus par une vision caquiste de la transition énergétique sont en développement sur le territoire québécois. Pour mieux saisir les enjeux qui les sous-tendent et ressentir l’ambiance du festival, écoutez l’épisode de Fred Savard La balado prend le Virage à Petit-Saguenay. Nous vous suggérons également 2 épisodes du balado Juste pour vivre enregistrés lors de cette 6e édition : Prendre un virage tête, main, cœur avec Ian Segers & Se relier à la toile du vivant avec Isabelle Fortier, fidèle alliée de Virage.
Sur la scène extérieure du terrain de balle et sur la glace de l’Aréna Roberto-Lavoie vêtue de noir pour l’occasion, chaque soirée de spectacle nous a donné droit à des performances enflammées ! Si nous avions à nommer quelques coups de cœur : Keith Kouna a charmé la foule avec sa dégaine familière, Anachnid nous a envoutés par ses chants et sa présence scénique, et belle découverte pour clore le festival, le groupe Petunia and the Vipers qui a livré une performance originale hors du temps.
Une prochaine édition confirmée à Petit-Saguenay
L’augmentation du nombre de bénévoles et de festivaliers de Petit-Saguenay enchante le comité organisateur, signe que la population locale s’approprie l’événement. De plus, l’ajout d’un billet de soirée à la porte a permis au plus grand nombre de profiter des spectacles. Une rencontre automnale réunissant les fondateurs de Virage et l’équipe saguenoise s’est conclue sur la décision d’organiser la 7e édition à Petit-Saguenay à l’été 2025. Par la suite, la proposition d’organiser le festival en alternance avec Sainte-Rose-du-Nord est sur la table.
Il serait bien difficile de couvrir l’ensemble des moments magiques dans un seul texte ! Il faut vraiment en faire l’expérience pour être en mesure de saisir la profondeur des échanges, l’allégresse des nouvelles rencontres et la diversité de la programmation musicale. Longue vie à Virage !
Vous désirez y être l’été prochain ? Visitez le www.festivalvirage.ca, abonnez-vous à l’infolettre et aux médias sociaux pour tous les détails.
Revivre les 30 ans du Site de la Nouvelle-France en photos
2024 est une année charnière pour le Site de la Nouvelle-France de Saint-Félix-d’Otis. En plus de marquer la relance de l’attrait touristique bas-saguenéen après des travaux majeurs dont l’acquisition de 13 bâtiments d’époque et la construction de la tyrolienne à aventure douce, le Site de la Nouvelle-France a célébré ses 30 ans d’existence.
À la suite du tournage de la production cinématographique Black Robe (Robe noire) en 1990 et de la télésérie Shehaweh en 1992, naissait le Site de la Nouvelle-France de Saint-Félix-d’Otis. Ces deux tournages sont bien connus du public ayant été largement diffusés.
Mais saviez-vous que le site a été le témoin du tournage de la production de Radio-Canada Le Canada : une histoire populaire en 1998-1999 et de la production de la télévision française de l’Ontario (TFO) Le Rêve de Champlain en 2017, sans oublier les tournages de reportages en provenance d’Europe notamment.
Ça c’est son histoire cinématographique… mais il y a aussi son histoire humaine et celle de toute une communauté. Le Site de la Nouvelle-France, c’est un site profondément ancré dans le cœur de la communauté otissienne depuis plus de 30 ans. Plusieurs personnes de la communauté y ont travaillé ou encore œuvré à son développement au fil des ans.
À tous ces gens qui ont cru en cet attrait unique au Québec, et qui continuent d’y croire, nous leur disons merci ! Le Site de la Nouvelle-France, un site de reconstitution historique et un site archéologique avec un passé riche, et un avenir plus que prometteur !
Café, restaurant et rencontres au cœur de Petit-Saguenay
Au cœur du village de Petit-Saguenay, l’Auberge du Jardin démarre une nouvelle page de son histoire avec l’arrivée de Léa Gilbert-Couillard et son père, André Couillard. Ce projet vise à offrir bien plus qu’un simple hébergement : c’est un lieu de rencontre et de partage, intégrant café, restaurant et espace communautaire.
Un projet familial avec une vision rafraîchissante
Léa, diplômée en biologie de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et barista expérimentée, a toujours nourri une passion pour les projets locaux et le plein air. Sa fibre entrepreneuriale s’est manifestée dans diverses initiatives, y compris Delaine Tricot, une petite entreprise artisanale qu’elle a fondée il y a trois ans. C’est avec cette même passion qu’elle s’est associée à son père, André, un entrepreneur aguerri, pour racheter l’Auberge du Jardin.
Léa explique : « Nous étions à la recherche d’un projet familial et lors d’une visite à Petit-Saguenay, l’Auberge nous est apparue comme une opportunité idéale. Ce lieu magnifique a un énorme potentiel et peut devenir un véritable berceau pour plein de projets. »
Un lieu de rassemblement
L’Auberge du Jardin s’est rapidement imposée comme un point de rencontre, comblant un vide dans la petite municipalité. « La communauté avait besoin d’un endroit pour se retrouver après des activités comme le ski ou pour prendre un café entre amis. Nous voulions créer un espace chaleureux, où chacun se sentirait chez soi, » précise Léa.
L’accueil de la communauté a été très positif malgré les premières réserves sur le menu sortant de l’ordinaire qui a finalement séduit les locaux. Léa ajoute : « Nous avons eu de beaux commentaires des résidents de Petit-Saguenay. Beaucoup d’entre eux n’avaient pas mis les pieds ici depuis des années. »
Pas de café sans Auberge
« Décoller une nouvelle entreprise dans une région, c’est un défi, » avoue Léa. Elle et son père ont eu la chance d’acheter un commerce existant avec une clientèle établie, ce qui a facilité leur démarrage. Sur le long terme, Léa souhaite réussir à attirer une clientèle Québécoise dans son Auberge, et pas seulement des touristes internationaux.
Léa précise : « Opérer le café sans l’hébergement, ça serait financièrement difficile. » L’hébergement touristique permet à Léa d’explorer des idées et des projets pour redonner à la communauté. Un café c’est un point d’ancrage pour les visiteurs. C’est là qu’ils peuvent rencontrer les locaux et échanger avec eux pour découvrir qui se cache derrière les majestueux paysages du Bas-Saguenay. Léa aspire à en faire un lieu incontournable pour les touristes, mais aussi les habitants. « J’espère que venir prendre un café chez nous ça va entrer dans les habitudes des locaux. »
Une communauté dynamique
Cet été, l’Auberge du Jardin a eu l’occasion de briller lors du Festival Virage, un événement qui a coïncidé avec son ouverture. Léa note : « Le festival est arrivé au moment parfait. Nous avons eu une incroyable opportunité de présenter nos produits et services à un large public local et régional. Toute l’Auberge était exploitée par le festival, autant le café, la terrasse, le jardin et même le salon en haut. C’était émouvant de voir notre vision se concrétiser si rapidement. C’était une très belle collaboration avec un festival en phase avec nos valeurs. »
L’Auberge du Jardin a aussi pris des mesures pour s’intégrer à la communauté. Léa a lancé un club de course qui se réunit tous les jeudis et dimanches matin. « C’est une manière de rassembler les gens et de se motiver à faire une activité physique. Les participants bénéficient de réductions au café après leur course. »
À long terme, Léa envisage de diversifier encore plus les activités offertes. « Nous avons l’intention d’étendre notre offre avec des événements diversifiés comme des retraites ou des formations, » ajoute-t-elle.
Le café de l’Auberge du Jardin est ouvert tous les jours, de 8h à 14h. Cet hiver, l’Auberge proposera un menu du soir et des boissons alcoolisées. Pour suivre les événements et les nouveautés, consultez leurs pages Facebook et Instagram.
Toutes les éditions du Trait d’union depuis mon arrivée au Bas-Saguenay, en janvier 2021, sont bien alignées sur la tablette de mon bureau. En acceptant le poste de directrice du développement à la municipalité de Petit-Saguenay, je devenais par le fait même une de ses collaboratrices. Tout au long des 3 années où j’ai occupé ce poste, j’ai eu le plaisir d’écrire des articles sur les projets et les évènements du village où je me suis installée.
Désormais devenue sa fidèle lectrice, j’apprécie toujours autant découvrir les nouvelles et belles initiatives dans tous les villages. Ce journal nous permet de se raconter et de faire vivre cette identité qui distingue le Bas-Saguenay. On y retrouve des histoires de générosité, d’innovation, de débrouillardise et de résilience des gens qui s’impliquent et dynamisent leur communauté. On y retrouve aussi des images des paysages que l’on ne se fatigue pas d’admirer. J’apprécie tout particulièrement les portraits des aînés, qui invitent dans un voyage à travers les époques. Il est aussi pour les jeunes une première opportunité de publier leurs écrits et créations, une tribune accessible leur permettant de s’exprimer. Cette expérience a le pouvoir d’inspirer une première étincelle qui leur donnera l’envie de créer, de s’impliquer dans leur milieu, ou un jour de prendre la parole dans l’espace public pour faire valoir leurs idées.
Pour toutes ces raisons, je ne pourrai refuser une occasion d’écrire un morceau pour le Trait d’union. Je suis d’ailleurs flattée que Jean m’ait offert l’opportunité de partager mon amour pour notre journal local. Avec les moyens que l’on a sous la main, ce sont des personnes créatives qui se dévouent à remplir ses pages, numéros après numéros, fières du territoire que nous avons le bonheur d’habiter. Dans mes visites professionnelles ou parfois même personnelles, j’en ai bien souvent apporté quelques exemplaires, histoire d’offrir un aperçu d’un univers riche peuplé d’aventures, de gens authentiques et de possibilités. Longue vie au Trait d’union!