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Anse-St-Jean, Canada
samedi 14 juin, 2025
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Nos matières résiduelles nous coûtent cher !

Une jeune femme essaye directement un canapé au ventre de tri de Petit-Saguenay
Azure trouve son bonheur à l'écocentre de Petit-Saguenay.

Mais il y a des moyens d’économiser…

Certains se rappelleront avec nostalgie l’époque où chaque municipalité collectait les déchets avec son propre camion pour aller jeter le tout dans un trou béant. On ne se posait pas trop de questions : tout allait à la même place et comme par magie le dépotoir prenait feu à l’occasion. J’ai moi-même, le temps d’un été, participé à la collecte des matières résiduelles de L’Anse-Saint-Jean, bien accroché à l’arrière du camion municipal avec une douce brise dans le visage. Fallait pas avoir veillé tard la veille !

À cette époque, les coûts de la gestion des matières résiduelles étaient une fraction de ce qu’ils sont rendus aujourd’hui. En 20 ans, pour Petit-Saguenay, c’est passé d’environ 15 000 $ à 205 000 $ par année. C’était avant que l’État québécois ne serre la vis parce qu’il avait convenu que le lixiviat, cette espèce de liquide noir et visqueux qui est aujourd’hui collecté puis traité au lieu d’enfouissement technique d’Hébertville-Station, risquait de se retrouver dans nos nappes d’eau souterraines.

Aujourd’hui, la Loi sur la qualité de l’environnement prévoit que toutes les MRC doivent se doter d’un plan de gestion des matières résiduelles (PGMR), qui détaille les actions qui seront réalisées pour réduire l’enfouissement des déchets. Le cadre règlementaire en vigueur inclut des objectifs de valorisation – un taux de recyclage de 75% des matières recyclables et un taux de compostage de 60% des matières organiques – ainsi qu’un ensemble de redevances et de compensations, dont une partie est versée aux municipalités en fonction de l’atteinte de ces objectifs.

tapis roulant et empoyés au travail dans le nouveau centre de tri de Chicoutimi
Le nouveau centre de tri de Ville Saguenay récupère 90 % du contenu de nos bacs de recyclage.

Adopté en 2023, le PGMR de la MRC du Fjord-du-Saguenay propose une série de mesures qui vont de l’aménagement d’un réseau d’écocentres partout sur son territoire à la mise en place de la collecte des matières organiques, en passant par l’optimisation de la gestion des matières résiduelles dans les commerces. Ces mesures donnent des résultats mitigés, puisque la production de déchets continue d’augmenter, alors que les ménages consomment de plus en plus et que la participation au compostage demeure bien en deçà des objectifs.

Toujours est-il que les coûts du service des matières résiduelles ont connu une hausse très importante dans le budget de la MRC, ce qui se traduit par des quotes-parts toujours plus grandes pour les municipalités. La prise de compétences de la gestion des matières résiduelles a fait augmenter les quotes-parts chargées par la MRC aux municipalités de plus de 150% entre 2017 et 2018. D’abord établi à 2 298 959 $ en 2018, le coût annuel de la gestion des matières résiduelles par la MRC s’est accru considérablement avec l’implantation du compostage en 2021 et l’aménagement des écocentres en 2023, de sorte qu’il s’élève à 5 277 104 $ en 2025.

Alors que les coûts ont explosé partout au Québec à la faveur de l’augmentation des frais de transport, la MRC a réussi à stabiliser les siens en réduisant la fréquence de collecte des déchets, qui passera aux 3 semaines dès l’automne. Partout ailleurs, l’augmentation des coûts de transports a été d’environ 25 à 30% dans les dernières années. L’économie est donc substantielle, mais le désagrément pour le citoyen risque de l’être tout autant si celui-ci ne prend pas rapidement des habitudes pour améliorer la façon dont il gère ses déchets.

Avec la modernisation du recyclage, le réseau d’écocentres qui a été complété cette année et le service de collecte des matières organiques, le bac vert ne devrait normalement plus contenir grand-chose. Avec les changements en cours, la hausse des coûts pourrait enfin être maitrisée et on pourra éviter des coûts encore plus importants dans le futur en reportant l’échéance des futurs agrandissements du site d’enfouissement d’Hébertville-Station, qui se font à coût de dizaines de millions de dollars.

Initiatives locales à Petit-Saguenay et à Ferland-et-Boilleau

Un groupe de citoyens nettoie les fossés de son village
Evan Otis, Jérémie Lavoie, Jean-Michel Tremblay, David St-Hilaire, Annabelle St-Hilaire, Émilie Cormier et Emmy St-Hilaire.

Dans un monde où les enjeux environnementaux prennent de plus en plus d’ampleur, les municipalités du Petit-Saguenay et de Ferland-et-Boilleau se distinguent par leurs initiatives locales audacieuses et inspirantes. Ces projets, portés par des bénévoles passionnés, illustrent l’importance de la mobilisation communautaire pour préserver et embellir notre environnement.

À Petit-Saguenay, un groupe de bénévoles a vu le jour en avril 2022, autour du projet participatif de la forêt nourricière. Ce projet a rassemblé une douzaine de personnes, principalement des jeunes familles et des nouveaux arrivants, tous sensibles aux enjeux environnementaux. Grâce aux réseaux sociaux, ces bénévoles ont créé un espace d’échange qui a rapidement attiré d’autres participants, multipliant ainsi les opportunités d’initiatives locales.

Groupe de citoyen discute de l,environnement dans leur village
Réunion du comité vert de Petit-Saguenay le 16 mai 2024. Discussion autour de la saison estivale de la forêt nourricière et de l’échange de semences. Des idées émises (qui n’ont pas encore vu le jour) dont des ruches ou des plantations de champignons.

Parmi les actions menées, on retrouve des corvées de nettoyage des sentiers et du cœur du village, une aide précieuse lors de l’événement ULTRATRAIL pour l’entretien des parcours de course, ainsi qu’un échange de semences qui favorise la biodiversité. Ces actions, bien que modestes, sont le reflet d’un engagement collectif soutenu par les agents municipaux. Les bénévoles, quant à eux, constituent le cœur battant de ces projets. Le Jardin des fées, adjacent au parc, est un autre exemple emblématique de cette dynamique. Entretenu par un petit groupe de femmes chaque semaine durant la belle saison, ce jardin est devenu un havre de paix pour les familles, les personnes âgées et les touristes de passage.

Jules Boivin, Karine Lévesque, Josée-Anne Lévesque, Arnaud Boivin et Rémi Gilbert.

À Ferland-et-Boilleau, l’esprit d’initiative se manifeste également avec la célébration du mois de l’arbre. Lors d’une journée dédiée au nettoyage des fossés, plus d’une centaine de personnes – familles, amis et enfants – se sont mobilisées pour entretenir les kilomètres de routes de la municipalité. L’importance des bénévoles ce jour-là est récompensée par un dîner convivial, renforçant ainsi le sentiment d’appartenance à la communauté. Comme le dit si bien un adage local : « petit geste deviendra grand ». Les résultats sont probants : la quantité de déchets ramassés lors de ces opérations a diminué de manière significative au fil des années. Cela témoigne des bonnes habitudes qui s’installent et du sentiment d’appartenance qui s’épanouit parmi les résidents.

Le comité écotourisme de Ferland-et-Boilleau joue également un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des circuits de randonnée locaux. Des journées sont consacrées au nettoyage et à l’entretien des sentiers par nos bénévoles.

Ces initiatives locales illustrent parfaitement comment la mobilisation citoyenne peut transformer notre environnement. À Petit-Saguenay comme à Ferland-et-Boilleau, les efforts collectifs et la passion des bénévoles sont les clés d’un avenir plus vert et plus durable. Ces projets montrent que chaque action, aussi petite soit-elle, peut avoir un impact considérable sur notre milieu et notre communauté.

Nos poubelles en ont lourd à dire !

Crédit photo : Cécile Hauchecorne

Avant d’entrer en poste comme agente de développement, j’ai longtemps travaillé en gestion des matières résiduelles : de la sensibilisation de mes voisins au compostage, à la gestion de magasins gratuits et centres d’emprunt. Mes valeurs influencent mon choix de carrière comme mes habitudes de consommation.

Friperies, Marketplace, écocentres et même objets trouvés en bordure de rue; dur de trouver quelque chose acheté neuf dans mon appartement. Bien que cette pratique soit alignée avec ma conscience environnementale, elle naît aussi d’une nécessité budgétaire.

Quand j’ai quitté Montréal pour m’installer au Bas-Saguenay, j’ai craint devoir faire une croix sur cette pratique. Bonne nouvelle… j’avais tort. J’en profite donc pour vous présenter quelques options qui s’offrent à vous si l’envie vous prend de redécorer votre salon, ou de meubler le premier appart de votre ado.

Les écocentres de Petit-Saguenay et de Saint-Félix-d’Otis

De véritables mines d’or pour récupérer meubles, jouets, accessoires de cuisine, décorations et bien plus! Pour avoir un aperçu des objets disponibles, consultez les pages Facebook de l’Écocentre Saint-Félix-d’Otis ou de la municipalité de Petit-Saguenay. En plus, y apporter ses propres objets (encore en bon état!) permet de prolonger leur vie et d’en faire profiter quelqu’un d’autre.

Les groupes de partage comme  » As-tu ça toi, Bas-Saguenay ? « 

Ces groupes permettent de donner, emprunter, ou même recevoir divers objets. Besoin d’un meuble ou d’un article en particulier ? Demandez, et vous serez peut-être surpris de voir qu’un voisin est prêt à vous le donner ou vous le prêter! Même si certains choisissent de vendre, ça reste une alternative plus écoresponsable que d’acheter du neuf.

En utilisant ces ressources, non seulement vous faites des économies, mais vous contribuez aussi à réduire la demande pour des produits neufs. En plus, ça encourage un esprit de communauté où entraide et partage sont mis de l’avant.

Explorer l’invisible

Comme citoyens, nous sommes souvent déconnectés de la réalité des déchets que nous produisons. On « jette » quelque chose, on déplace notre bac en bordure de rue, et puis ? Où va-t-il réellement ? Que deviennent toutes ces choses dont on dispose ?

Ce premier dossier de l’année met en lumière les impacts et coûts de la gestion de nos déchets, nos choix en tant que consommateurs et propose des solutions concrètes pour mieux recycler, composter et réutiliser au quotidien.

Embarquez avec nous dans un camion de recyclage jusqu’au centre de tri. Apprenez ainsi les meilleures pratiques pour faciliter le tri, mais aussi sur son coût réel. Est-ce que nos aînés faisaient mieux que nous ? Vous pourrez en juger par vous-même en découvrant leurs anecdotes.

Des initiatives locales allant des comités verts à l’exploration scientifique de l’Expédition bleue, en passant par des ateliers proposés aux jeunes des écoles, ce dossier se veut aussi diversifié que son thème.

Bien qu’on ne puisse aborder toutes les facettes de la gestion des matières résiduelles, on espère que cette lecture vous inspirera de meilleures pratiques … et que vous penserez à nous la prochaine fois que vous promènerez vos bacs!

Documenter la pollution plastique pour trouver des pistes de solution.

3 femmes ramassent des plastiques sur une plage

Organisation Bleue a navigué sur les eaux du fjord l’été dernier sur le Vanamo, un voilier de type catamaran. Une belle opportunité pour aller poser quelques questions à Anne-Marie Asselin, fondatrice de l’organisme et cheffe de l’Expédition Bleue.

Un peu d’histoire

« L’aventure a commencé en 2019 quand on a décidé de faire une grande tournée de nettoyage de berges de Terre-Neuve jusqu’aux Grands Lacs, donc l’entièreté du bassin hydrographique du Saint-Laurent. J’arrivais d’Amérique latine où j’avais pu constater l’étendue démesurée de la pollution plastique à l’international, et je me disais le Canada c’est propre ! » m’explique Anne-Marie Asselin qui a alors vécu un immense choc.

Le premier nettoyage de berge fait dans le parc de Gros Morne à Terre-Neuve a permis de ramasser une tonne de plastique ! Et les déchets récoltés venaient clairement du plus beau pays au monde ! (Pepsi, Coca-cola, chips, Tim Horton, etc.)

Dès ce premier nettoyage, Anne-Marie Asselin, biologiste marine de formation, a immédiatement décelé le besoin de récolter des données. « Pendant 5 ans, j’ai continué à porter ce projet de caractérisation à chaque opportunité qui m’amenait sur les littoraux. Suite à plusieurs efforts en communication, plusieurs partis politiques nous ont contactés, notamment des analystes chez Environnement et Changements Climatiques Canada, (ECCC), qui ont vu avec notre initiative l’importance de récolter des données au niveau des macros plastiques sur les berges. »

Au-delà de la science, Organisation Bleue détient le seul savoir coordonné, organisé, avec une base statistique solide, permettant de moduler une loi sur le bannissement du plastique à usage unique, mais aussi d’affronter le lobby qui est en justice depuis 5 ans pour essayer de débattre l’utilité ou la pertinence d’interdire certains items comme les bouteilles en plastique à usage unique sur cette liste rouge.

un équipage sur le pont d'un catamaran
Organisation Bleue a navigué sur les eaux du fjord l’été dernier sur le Vanamo, un voilier de type catamaran.

Il était une fois une bouteille à la mer !

Organisation Bleue essaye d’ancrer le mouvement dans une démarche communautaire, car plus il y a de volontaires pour collecter, plus il y a de données. « On forme les gens sur place, qu’ils voient la façon de faire, se sensibilisent tout en acquérant des connaissances. Prenons l’exemple de Petit-Saguenay, les gestionnaires du camping, les citoyens, citoyennes, des jeunes du camp de jour, les OBNL ainsi que des membres de l’équipe municipale étaient invités. Quand tout le monde arrive, on leur donne des gants et des sacs de collecte. On part sur la plage et on ramasse tout ce qui n’est pas organique, jusqu’à ce que le sac soit plein. Ensuite, on dépose le contenu sur la bâche et quand on a assez de stock, on procède au tri et à la collecte de données, avec un protocole très précis de 11 catégories et plus de 150 sous catégories, (bouteille de plastique, bouchon, on va différencier un mégot de cigarette d’un mégot de cigare, etc.). On va dans le détail, ce qui nous permet de voir des tendances, des statistiques et la variabilité du type de déchets dans l’espace, dépendant du secteur économique ou de la détérioration du plastique avec le chemin parcouru. »

Le catamaran navigue les eaux du fjord du Saguenay.
Le fjord, à première vue semblait très propre. Par contre, on a ramassé énormément de pneus dans les embouchures des rivières.

J’apprends ainsi que dans les zones urbaines, on va retrouver beaucoup de déchets de la restauration rapide, peu dégradés, ce qui indique l’usage local et rapide,

versus sur les plages d’une île dans le milieu de l’estuaire, où on va retrouver plus des morceaux d’hydro-mousse. Plus on rentre dans le Golfe, plus on trouve des déchets de pêche, bouées, cordages. La seule constante semble être les déchets de la restauration rapide que l’on peut retrouver même dans les lieux très protégés, très éloignés, puisqu’ils sont légers et voyagent au gré des courants.

L’autre observation très intéressante que l’Organisation Bleue a pu faire, c’est au sujet de la détérioration du plastique quand on s’éloigne vers le Golfe et l’Atlantique. « À Terre-Neuve, Halifax, l’Île du Prince Édouard, on retrouve plus de morceaux de plastique. Jusqu’à Baie Comeau, on va retrouver des bouteilles entières, mais après on va voir plus de demi bouteilles, morceaux désagrégés, goulots, donc il y a vraiment une action de détérioration avec le soleil, le sel, les vagues, la friction. On peut soupçonner que ce qui aboutit dans l’Atlantique, c’est finalement plus une soupe de particules », poursuit la biologiste que rien ne semble démotiver même si les nouvelles ne sont pas toujours épatantes. « On peut sur le terrain récupérer des bouteilles de plastique qui datent des années 80, très bien préservées ! Dans le monde actuel, où l’on surconsomme, où la production de plastique est appelée à doubler d’ici 2030, si le problème est gros maintenant, il ne va pas s’arranger demain. »

Lueurs d’espoir

Il y a une volonté politique, et même si on fait partie d’un système où les lobbies ont un pouvoir incommensurable, il y a également toute une mobilisation des connaissances qui est en train de prendre place. On voit aussi se dessiner des objectifs pour 2030, les gouvernements parlent de 30 % d’aires protégées, d’aires marines protégées qui vont voir le jour.

« Notre objectif avec toutes ces collectes et analyses, c’est de faire reconnaitre que la pollution elle est omniprésente et diffuse, même dans les réserves fauniques. Avec cet objectif 2030 de 30 % du territoire protégé, est-ce qu’on pourrait réfléchir à des mesures d’atténuation, de surveillance environnementale et d’efforts de dépollution ponctuels, annuels, avec les instances qui gèrent ces espaces-là ! »

La force de la concertation

Le fjord, c’est la première fois que l’Organisation Bleue s’y retrouvait en 2024. « Ce qui nous a impressionné, c’est de voir la quantité d’eau des marées de 6 mètres qui suggére un nettoyage potentiel par la suction forte créée par ces marées.

Donc le fjord, à première vue sur les rivages, semblait très propre. Par contre, on a ramassé énormément de pneus dans les embouchures des rivières. »

Partout où le voilier Vanamo s’est arrêté, une vraiment belle participation citoyenne l’accueillait. « En retournant dans le Saint-Laurent, après notre passage dans le fjord, on a clairement observé une différence. C’est sûr qu’il y a de la pollution partout, mais c’était une belle surprise de voir le fjord si propre. »

Motivés, il faut rester motivés !

Même si cela semble parfois insignifiant, les petits gestes que l’on peut faire en tant que consommateur ont un impact direct par nos achats et nos proches, en refusant d’utiliser du plastique à usage unique par exemple !

On peut prendre une pièce de la maison à la fois, commencer par la salle de bain, et substituer les brosses à dent en plastique avec des matériaux biodégradables et locaux, utiliser des pains de shampoing, etc. À la plage lors d’un pique-nique avec des aliments préemballés, on peut ramasser et veiller à ce que rien ne s’envole au vent. On n’est pas obligé non plus d’utiliser la poubelle municipale sur le bord de la plage qui déborde déjà.

Bref s’assurer que nos déchets s’en vont à la bonne place. Développer sa conscience, de l’empathie aussi pour le monde qui nous entoure, se rappeler que l’on en fait partie de cet écosystème et qu’il est important de le respecter, comme on apprend à un enfant à être poli.

« J’aime toujours finir une entrevue avec le potentiel de sensibilisation et les capacités de chaque être humain, parce que malgré la polarisation, qu’on soit de droite, de gauche ou du milieu, je pense que tout le monde sait que l’on a besoin d’un environnement sain pour survivre. Placer cette idée au cœur des débats, se rallier autour de cette fierté-là, il me semble que c’est un bon début. »

Les Aînés de l’Anse allument notre fibre citoyenne

La salle à manger de la RPA de l'Anse-Saint-Jean,
Eugène Bergeron de dos, Carmen Gagné et Jeanne-Ida Bernier. Crédits photos : Cécile Hauchecorne

Une véritable onde de choc a ébranlé la communauté du Bas-Saguenay lors de l’annonce de la fermeture, avec 6 semaines d’avis, de la Résidence pour Aînés (RPA). C’est Alexandre Gaudreault, préposé aux bénéficiaires, qui lance le mouvement avec un appel à tous publié sur les réseaux sociaux. Aussitôt, un comité citoyen composé de proches aidants « Sauvons la RPA » se met en place.

Comprendre les enjeux

L’entreprise d’économie sociale « Aide chez soi » gère les services offerts à la résidence, (ménage, cuisine, lavage, préposés aux bénéficiaires 24h/24). Il faut savoir qu’au Québec, les OBNL comme la RPA de L’Anse-Saint-Jean dépendent de ces entreprises d’économie sociale puisque la Régie d’Assurance Maladie du Québec (RAMQ) ne subventionne qu’une seule entreprise par territoire de CLSC. Or, « Aide chez soi » vient d’annoncer fin novembre qu’elle arrêterait d’offrir ses services à partir du 1er mars 2025.

deux représantantes du CA de la RPA
Dorice Boudreault et Chantale Côté du nouveau C.A de la Résidence pour Aînés

« Une grande majorité des résidents de la RPA a de petits budgets, souvent des femmes qui ont élevé leur famille et qui vivent grâce au Supplément de revenu garanti. Du coup, la RAMQ subventionne à peu près 65 % des coûts réels de ces services », m’explique Dorice Boudreault qui œuvre bénévolement et à temps plein sur le dossier depuis l’automne.

À l’heure de publier ces lignes, des rencontres doivent se faire auprès des ministères concernés afin d’explorer différentes pistes de solutions : les subventions de la RAMQ pourraient être directement versées aux petites résidences ou pourquoi pas créer au Bas-Saguenay une entreprise d’économie sociale. « Actuellement, sans aucune subvention, cela va être très difficile de ne pas être en déficit, d’où la levée de fonds », conclut Dorice qui m’apprend qu’au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une trentaine de résidences vivent les mêmes réalités.

Une levée de fonds

Depuis plusieurs mois, notre communauté se mobilise pour assurer un avenir stable à la résidence Les Aînés de l’Anse. Pour y arriver, nous devons créer un fonds de réserve, qui permettra d’assurer la stabilité financière de la résidence, même quand certains logements sont vacants. La résidence tombe en déficit dès que plus de deux unités sont inoccupées, ce qui est actuellement le cas.

Florence Lavoie nous accueille dans son appartement très lumineux de la RPA de l'Anse-Saint-Jean
Florence Lavoie nous accueille dans son appartement très lumineux.

Les municipalités de L’Anse-Saint-Jean, Petit-Saguenay et Rivière-Éternité ont accepté de couvrir ces déficits. À titre d’exemple, en décembre seulement, les frais endossés par les trois municipalités s’élèvent à 6 300 $. Ce fonds de réserve assurerait donc une plus grande autonomie financière et protégerait nos aînés à long terme quand l’entente intermunicipale arrivera à échéance.

Grâce à votre générosité, nous avons déjà fait un bon bout de chemin ! Au 5 février, la campagne sur GoFundMe compte 110 dons totalisant 13 220 $, auxquels s’ajoutent 1 270 $ en chèques, pour un total de 14 490 $ amassés auprès de la communauté. Nous remercions du fond du cœur tous ceux qui ont contribué.

À cela s’ajoutent 19 500 $ du gouvernement provincial, au nom du député de Dubuc, portant le total à près de 34 000 $ ! Nous poursuivons nos démarches auprès des entreprises et de nos partenaires pour aller encore plus loin.

Pour atteindre notre objectif de 50 000 $, nous avons encore besoin de votre aide. Vous pouvez contribuer via GoFundMe ou par chèque, déposé à l’hôtel de ville de votre municipalité pendant les heures d’ouverture. Des boîtes de dons sont également disponibles dans les épiceries locales. Malheureusement, la résidence n’ayant pas le statut d’organisme de bienfaisance nécessaire, il n’est pas possible d’émettre de reçus pour fins d’impôts. Peu importe le montant, chaque don fait une différence.

Merci de faire partie de cet élan de solidarité !

Retour du Festival d’eau vive à Petit-Saguenay

Un groupe fait du rafting sur la rivière petit-Saguenay
Crédits photos : Cécile Hauchecorne

Le Festival d’eau vive du Bas-Saguenay revient les 9, 10 et 11 mai 2025 à Petit-Saguenay, attirant une multitude d’amateurs de kayak, canot et rafting dans cette région un peu méconnue dans le réseau. Organisé depuis plus de dix ans et maintenant sur une base bisannuelle, cet événement offre aux participants une occasion unique de découvrir la rivière Petit-Saguenay pendant la période de crue printanière.

Les festivaliers pourront profiter de deux descentes de rivière programmées le samedi et d’une autre le dimanche. Ces descentes permettent aux participants de vivre des moments d’une grande intensité, notamment en affrontant le fameux rapide de classe 4 de la Poussière, ainsi que le spectaculaire canyon qui se termine sur le seuil de la fosse du barrage. La descente du dimanche se terminera directement dans le fjord, comme le veut la tradition.

Encore une fois cette année, des descentes d’initiation seront proposées pour les adolescents et les néophytes qui veulent être introduits au rafting. Encadrées par des instructeurs qualifiés, ces sessions visent à offrir une première expérience en toute sécurité, permettant ainsi aux débutants de s’initier aux joies de l’eau vive.

En plus des descentes, le festival prévoit un souper le samedi soir dans le parc de la Croix, où les participants pourront se retrouver autour d’un repas convivial. Des barbecues seront notamment mis à disposition pour une expérience culinaire en plein air. De l’animation et des projections sont également au programme en soirée.

Les spectateurs sont pour leur part attendus, avec des points d’observation à la Poussière, à l’entrée du canyon, à la fosse du barrage ou sur la passerelle au milieu du village. À chaque édition, le public est toujours au rendez-vous pour admirer les performances des kayakistes et des rafteurs qui affrontent les rapides.

Le fondateur du Festival, Pierre Lévesque souligne : « Le Festival d’eau vive est une célébration non seulement de notre passion pour la rivière, mais aussi de la camaraderie qui unit tous les amateurs d’eau vive. Chaque année, cet événement nous permet de redécouvrir la beauté de notre environnement et de créer des souvenirs collectifs. »

Le Festival d’Eau Vive du Bas-Saguenay est attendu comme un événement qui marque le début de la belle saison. Il représente une opportunité d’explorer les richesses naturelles de la région tout en participant à une fête dédiée aux sports aquatiques. C’est donc un rendez-vous les 9, 10 et 11 mai 2025 pour ceux et celles qui veulent tenter l’aventure!

Pour s’inscrire : festivaleauvive

Une semaine de  relâche animée à Rivière-Éternité !

Encore une fois cette année, une belle programmation d’activités sera proposée à la population de Rivière-Éternité, autant pour les petits que pour les grands !

Depuis trois ans, une ligue de poche Cornhole se déroule toutes les deux semaines. Des duos s’affrontent pour remporter les honneurs lors de ces soirées. Cette activité  attire des joueurs de 14 à 80 ans provenant de tout le Bas-Saguenay, La Baie et des environs. Cette année, à plusieurs reprises, les inscriptions affichaient « COMPLET » à quelques jours des parties.

Les organisateurs acceptent entre 40 et 60 équipes. Un jeune comité anime ces soirées : moitié-moitié, prix de présence, concours, toujours de nouvelles idées y sont proposées. Le prochain rendez-vous aura lieu le 28 février, venez voir les parties,  vous ferez de belles rencontres là où la bonne humeur est au rendez-vous !

 

Samedi le 1er mars dès 18h, une activité de lasertag se tiendra au Centre communautaire et des loisirs. Une ambiance spatiale avec des lumières tamisées ! Des obstacles et cachettes seront installés afin de permettre aux adeptes de tous les âges de s’affronter en équipe pour éliminer leurs concurrents. Il faudra s’inscrire à l’avance afin de réserver votre plage horaire et de simplifier la tenue de l’événement.

Dimanche le 2 mars se tiendra une activité familiale pour les tout petits avec la troupe Les Fous du Roi. Maquillage, sculptures de ballons, animation avec personnages, atelier d’initiation au cirque et jeux gonflables seront de la partie. Du popcorn sera servi gratuitement sur place. Vous êtes attendus à partir de 13h.

Le lundi 3 mars aura lieu une activité de jeux de société. Un animateur sera sur place pour vous suggérer des jeux selon vos goûts et expliquer les règlements. Vous n’avez qu’à venir vous détendre et vous amuser !

Mardi le 4 mars, ce sera le groupe Activités-Jeunesse 12-18 qui viendra animer son bingo annuel. La population en général est invitée à y participer. C’est un moyen de financement pour ce groupe qui organise ainsi des activités dédiées aux jeunes de la municipalité. Plus de 400$ en prix seront tirés lors de cette soirée !

Mercredi le 5 mars, la population de Rivière-Éternité est invitée à venir essayer les casques  de réalité virtuelle disponibles grâce au Réseau des bibliothèques du Saguenay. Une expérience immersive à ne pas manquer !

Jeudi le 6 mars, une présentation sur les dessins animés japonais suivie d’un visionnage d’épisodes sera proposée. Il y aura également un bar à Bubble Tea, de délicieuses boissons à base de thé qui seront servies gratuitement. Venez découvrir une boisson typiquement taiwanaise et une culture colorée au Centre communautaire et des loisirs !

Vendredi le 7 mars, il y aura des matchs de soccer bulle où les participants enfileront des combinaisons gonflables et auront la possibilité de se bousculer sans risque. Une activité sportive très amusante et pleine de rebondissements !

Pour clore la semaine de relâche, nous avons demandé aux Sœurs Morissette de revenir  enflammer la scène et la piste de danse. Elles ont été très appréciées lors du Party des entreprises de novembre dernier. Dès 14h, des jeux de cartes seront proposés à la population et un buffet froid sera servi pour souper. Le spectacle est gratuit pour tous et des billets pour le buffet sont en vente au coût de 20$ à l’hôtel de ville jusqu’au 27 février.

La semaine de relâche à Ferland-et-Boilleau

groupe de musique trad

Ne manquez pas notre programme de relâche qui se déroulera du 28 février au 9 mars prochains. Nous commencerons le vendredi soir, à partir de 18h30, avec un match de hockey amical à la patinoire de Boilleau. Des prix de présence et des breuvages seront disponibles sur place.

Samedi 1er mars : Venez assister dès 20 h à la salle municipale à un spectacle, avec l’humoriste Simon Trottier. Les billets en prévente sont à 10$. Suivez les mises à jour sur la page Facebook de la municipalité. De plus, un souper sera servi au Bivouac de 16h30 à 19h.affiche de spectacle humoristique

Dimanche 2 mars : À partir de 13h, une journée familiale vous attend avec un spectacle de marionnettes « Les anipeluches – Ficelle et Marionnettes » à la joujouthèque. Profitez également de jeux gonflables, de maquillage avec les Fous du roi, ainsi que de café et chocolat chaud pour vous réchauffer. Du patinage libre sera également disponible à l’anneau de glace Samuel Girard.

deux jeunes filles devant une sculpture de glace à Ferland-et-Boilleau
Lily Gagnon à gauche et Laurence Gauthier à droite, lors de l’édition 2024.

Le relais de motoneige proposera des déjeuners le samedi et le dimanche à partir de 9h30. Réservations possibles au 418-261-6696.

Jeudi 6 mars : Le GACSB de Ferland-et-Boilleau met en place une programmation jeunesse de 13h à 18h, permettant aux jeunes de se retrouver autour de diverses activités. Un souper leur sera offert.

Samedi 8 mars : Notre célèbre carnaval débutera à 10h au pont couvert. De nombreuses familles et amis pourront participer à divers défis organisés par nos précieux bénévoles. Plus d’informations seront à venir sur notre page Facebook. La journée se terminera par une soirée festive au Bivouac, incluant un repas chaud et un spectacle avec « Bob et les macalous ».

Dimanche 9 mars : En collaboration avec le GACSB et l’AGIR, nous organiserons une sortie au Mont-Édouard avec un bus express au départ de La Baie. N’oubliez pas de vous inscrire ! Le comité des Familles propose également, durant toute la semaine de relâche, un parcours « cherche et trouve » dans le sentier derrière l’école. Participez en famille, à pied, en raquettes ou en ski de fond. Des cartes-cadeaux seront tirées parmi les participants. Bonne chance !

De nombreux prix de présence seront offerts tout au long de la programmation 2025. Soyez au rendez-vous

Lettre à mon ennemi

Le 11 novembre 2024, jour du Souvenir, nous avons fait la lecture d’un album qui porte à réfléchir : L’ennemi de Davide Cali. À la suite de cette lecture, les élèves du 3e cycle de l’école Fréchette devaient se mettre dans la peau du personnage principal, un soldat, et composer une lettre à leur ennemi! En voici un exemple :

Cher Ennemi,

Je m’appelle Émilien, j’ai 32 ans et j’habite sur une ferme. J’ai trois enfants et une femme extraordinaire. Ils s’appellent Hugo, Simon, Luc et ma femme, Huguette. Bref, avant la guerre, j’avais une vie formidable ! Maintenant, je suis dans les tranchées à combattre. Je me sens sale, je pue et j’ai froid. Lorsque la guerre sera finie, j’irai retrouver ma femme et mes enfants. J’ai très hâte de reprendre ma vie normale et de retourner sur ma ferme.

Cette guerre est cruelle et triste. Ce n’est pas vrai ce qui est écrit dans le manuel. Nous ne sommes pas des criminels ! Nous sommes seulement des personnes normales qui ont été choisies pour aller sur le champ de bataille. Je crois qu’on a le même avis, non?

Je t’écris ce matin car je voudrais mettre fin à ce désastre pour qu’on puisse aller retrouver nos familles. Je voudrais faire la paix avec toi mon ami car je ne veux pas mourir sur ce champ de bataille pourri et sale!

des jeuens se sont retrouvés en forêt pour échanger des lettres

Pour conclure ce projet d’écriture, les élèves et leurs enseignantes sont allés en forêt pour rendre l’expérience plus concrète! Les élèves ont donc formé deux équipes, construit deux tranchées et lancé leur lettre à leur « ennemi » à la manière de l’auteur. Puis, tous se sont intériorisés afin de lire le message de paix partagé dans chacune des lettres.

Cette journée restera gravée dans nos mémoires et aura suscité bien des réflexions chez nos élèves. Les lectures interactives d’albums en classe développent le jugement critique chez nos jeunes. En cette période où l’actualité est trouble, ces discussions sont précieuses!

Katerine Blackburn, enseignante 5e année

Un lundi soir au Mont-Édouard

Affiche de la soirée pensante

La soirée organisée par L’AGIR a permis à une quarantaine de personnes de discuter autour d’un enjeu économique majeur pour la région, l’avenir du Mont-Édouard. Suite à une présentation coanimée par Camille Carle de l’AGIR et Marc-André Busque, Directeur Général de la station, une discussion en sous-groupe a permis à une quinzaine de jeunes de L’Anse d’énoncer une panoplie de belles idées.

Les animateurs de la soirée, Marc-André Busque et Camille Carle
Camille Carle de l’AGIR et Marc-André Busque, Directeur Général de la station, les deux animateurs de la soirée.

Il est vrai qu’ils ont toutes et tous skié la montagne dès leur plus jeune âge ! Alors pourquoi pas écouter ce qu’ils ont à nous proposer !

La présentation des grands

Marc-André Busque, directeur général de la station de ski du Mont-Édouard.
Tous les participants étaient outillés pour discuter du sujet sur un même pied d’égalité d’accès à l’information.

Marc-André Busque expose, à l’aide de graphiques clairs et précis, quelques chiffres et technicalités de ce que représente la gestion d’une montagne de ski : nombre de journées ski, provenance des skieurs, sécurité et entretien des remontées mécaniques, portrait financier. « Je peux vous dire qu’actuellement la station du Mont-Édouard est en bonne santé financière. L’année 2023-2024 a été la 2e plus chaude des 105 dernières années et malgré tout, on a réussi à retirer un BAIIA positif de 93 000 $. Le BAIIA (Bénéfice Avant Intérêts Impôts et Amortissements), c’est ce que l’on appelle le bénéfice lié aux activités d’exploitation ! S’il y a de la dette à payer, elle n’y sera pas calculée dans le BAIIA. Pour l’instant, 2024 – 2025 semble être plus normale », se réjouit Marc-André qui nous apprend enfin que cette fameuse dette annuelle d’environ 200 000 $ qui pèse sur la montagne s’achève en avril 2026, comme cela avait été mentionné lors de l’AGA du Mont-Édouard, en novembre dernier.

60 % de la clientèle du Mont-Édouard est extra régionale, et dans la haute route c’est 80 % des skieurs qui viennent de l’extérieur de la région.

De son côté, Camille présente les six groupes qui ont envoyé le 10 janvier dernier une lettre d’intention à la municipalité, deux propositions avec une vision communautaire et quatre autres de nature privée. (Sa présentation est disponible sur le site internet de l’AGIR). Ces six groupes ont maintenant 6 mois pour déposer un plan d’affaires qui sera étudié par la municipalité, via un groupe d’experts qu’il reste à nommer.

Une période de questions

Rassemblement sous une yourte du Mont-Édouard à L'Anse-St-Jean
Une quinzaine de jeunes étaient présents lors de cette soirée pensante organisée par L’AGIR

Camille animera toute la soirée avec dynamisme et ouverture. Les questions des jeunes et des adultes présents ont permis d’approfondir certains concepts et enjeux auxquels la montagne fait face. Ainsi tous les participants étaient outillés pour discuter du sujet sur un même pied d’égalité d’accès à l’information. Par exemple, un résident de L’Anse s’interroge sur la sécurité des remontées, et on lui répond qu’à la station travaille depuis plusieurs années une sommité en termes de remontées mécaniques, c’est le directeur des opérations, Isaac Gingras. Étant dans l’industrie depuis plus de 20 ans, il a effectué le déménagement, l’installation, l’entretien et la maintenance de nombreuses remontées mécaniques. C’est également lui que l’ASSQ (Association des Stations de Ski du Québec), appelle pour former les techniciens de remontées partout au Québec !

Place aux jeunes ! 

Pour faire suite à cette présentation d’un peu plus d’une heure, Camille propose la création de 3 sous-groupes qui devront répondre à ces deux questions :

  • Si on vous remettait les clés du Mont-Édouard demain matin, que feriez-vous?
  • Comment vous sentez-vous concernés par l’avenir de la montagne?

L’équipe de l’AGIR et les animatrices de la Maison des jeunes du Bas-Saguenay étaient présentes sur chacune des tables pour s’assurer du bon déroulement des discussions. Un ou une porte-parole par groupe est ensuite désigné.e afin de partager ce qui avait été discuté.

Le premier porte-parole de la soirée

Elven, 12 ans

« On voudrait développer la passerelle et les sous-bois. On aime les jumps et les drops naturels ! La montagne, c’est un lieu rassembleur, on aime les yourtes, et on préfère un investissement dans la montagne plutôt que dans le chalet ! Les pistes sont variées, et nos préférées sont la 1.5, la vallée des Bouleaux, le snowpark. Il faudrait aussi penser à du ski nocturne. Aussi, on aimerait une cafétéria moins chère et abordable. »

un jeune exprime ses rêves pour la station de ski

Maël, 15 ans

« En équipe, on a décidé que si on avait les clés du Mont-Édouard, on mettrait plus d’argent dans attirer le monde que dans l’expérience des skieurs qui, à notre avis, est déjà très bonne. Donc oui c’est sûr qu’il faudrait mettre de l’argent dans les pistes et tout, mais on mettrait le strict minimum, pis on essaierait à la place de créer des événements au Mont-Édouard et de permettre des transports aux gens qui viennent de plus loin, comme ça commence à se faire déjà, pour augmenter le nombre de skieurs qui fréquentent la montagne, et donc les revenus. »

« Le transport, ça serait aussi pour les locaux, comme mettons à Petit-Saguenay où je connais beaucoup de mes amis qui ne viennent pas la fin de semaine parce que justement y’a pas de lift, parce que c’est pas tous les parents qui sont intéressés par le ski. C’est comme ça que nous ici on a commencé à faire du ski, c’est surtout grâce à nos parents ! »

« Oui augmenter les transports, pour les gens qui voudraient venir, pas forcément toutes les semaines, mais lors d’événements qui pourraient attirer le monde, comme mettons le splash, le Festi-télémark, des trucs comme ça. Il faudrait qu’il y en ait plus ! »

porte parole des groupes de réflexion sur l'avenir du Mont-Édouard

Gabrielle, 16 ans

« Mettons l’idée générale qu’on voudrait garder, c’est l’ambiance de la montagne. On trouve qu’on a vraiment une belle ambiance, c’est ça qui amène le monde, qu’il trouve ça hot de rester, l’après ski, la musique. Pis aussi le fait que nous autres, la plupart, on a appris le ski au Mont-Édouard, on est sorti avec des médailles, des affaires de même, et ça c’est sûr, sûr, sûr faudrait garder ça. Y’a nos parents oui, mais y’a l’école aussi qui nous a appris à connaitre la montagne. Ici c’est chez nous, notre 2e maison quasiment, on vient dormir en haut du Mont-Édouard à chaque année, on aime vraiment ça être ici, on passe la fin de semaine là. Et pis, de voir autant de jeunes à la montagne, ça donne le goût au monde qui arrive de rester …ça augmente l’ambiance ! »

Louann, 17 ans

« Pour que les gens viennent et restent, on a imaginé une Auberge avec des dortoirs. Ça serait peut-être plus accueillant, plus convivial Tu viens en gang, ça garde l’aspect chaleureux, communautaire, tu peux venir en groupe et avoir du fun ensemble ! On parle du ski de soirée, ben mettons que juste le spot là-bas de l’ancien snowpark, ça devienne le lieu de ski de soirée ! Faut réfléchir à ça. À défaut d’éclairer toute la montagne, au début ça serait juste ça ! Juste l’ancien snowpark, ça serait déjà une belle ambiance, de la musique, des jam en soirée, des événements comme ça ! »

porte parole lors de la soirée pensante de l'AGIR

Éliot, 16 ans

« On a discuté mais on n’a pas sorti d’idées vraiment claires, mais on a quand même 2 petites réponses qui je trouve font la job et qui sont assez sensées. Donc pour la première question, si on se fait remettre les clés de la montagne, et bien pour le long terme, on serait beaucoup dans une croissance pas trop radicale mais plutôt stable. Avec un développement 4 saisons comme pour le vélo de montagne qui, d’année en année, attire de plus en plus de monde. En étant remarquable aussi – ici je vais reprendre des idées déjà mentionnées – avec l’organisation d’événements ! Ça peut faire vraiment une montagne qui se démarque des autres, qui attire plus de monde et d’après moi, ça serait le bon chemin à prendre pour justement aller vers un équilibre. »

Pour la 2e question, nous on est vraiment concerné par l’avenir de la montagne, on n’a pas comme une obligeance, mais plutôt un grand attachement avec beaucoup de nos parents et de nos grands-parents qui ont participé à la création du Mont-Édouard. C’est comme un devoir moral, ben pas moral, mais un devoir éthique, de continuer ça, et que ça reste … pas une entreprise, mais une attraction locale, gérée par des gens d’ici, dans le sens où ça a été créé par les gens d’ici ! Une sorte d’OBNL.

Ça serait vraiment une belle affaire qui pourrait être gravée dans l’histoire de L’Anse-St-Jean.  D’après moi, ça serait une belle opportunité de continuer sur la lancée des bâtisseurs parce que ça va être nous qui allons devoir reprendre ça dans le futur ! »

Pour conclure ce texte sur cette belle initiative, il est à souligner qu’à la demande des jeunes présents lors de cette soirée pensante, l’AGIR organisera des séances d’informations mensuelles sur l’heure du midi à l’école Fréchette pour y présenter l’actualité sur le sujet.

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