
Extrait du livre sur l’histoire de Saint-Félix-d’Otis écrit par Carl Beaulieu aux Éditions du Patrimoine.
La vie scolaire à Saint-Félix-d’Otis débute avec la création de la municipalité scolaire du Canton Otis, érigée officiellement par un ordre en conseil en date du 9 novembre 1894, qui n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er juillet 1895. Le premier conseil des commissaires connu est celui nommé par un ordre en conseil en date du 26 décembre 1903. À ce moment, les commissaires d’écoles s’activaient dans la mise en place d’écoles. En 1921, il y avait deux écoles à Saint-Félix-d’Otis. En 1922, Simonne Bouchard, fille d’Élie, ouvrit une école à Saint-Félix-d’Otis. Elle n’était âgée que de 13 ans. En 1923, Saint-Félix-d’Otis comptait ainsi quatre écoles élémentaires.
De 1936 à 1938, Eutrope Gaudreault assuma la charge de président de la commission scolaire. Sous sa gouverne, le secrétaire-trésorier recensait huit écoles de rang (Le Rang St-Pierre, Rang St-Thomas, au Village, sur le chemin Adélard Bouchard, au Lac-à-La-Croix, à la Coupe-aux-bouleaux, au Lac Rond et au Lac à Goth.) où l’enseignement était dispensé à 237 élèves. Afin de répondre à cette clientèle scolaire grandissante, le conseil des commissaires devait engager des institutrices répondant adéquatement à ce besoin.
Suite à un rapport déposé le 25 septembre 1941 par l’inspecteur du district, Ulysse Larouche, qui faisait état notamment de conditions matérielles et pédagogiques déficientes dans certaines écoles de la commission scolaire, recommandait aussi la reconstruction de certaines écoles jugées « intolérables ». Toutefois, il faudra attendre cinq ans avant la reconstruction de deux écoles.
Le 7 novembre 1948, sous la gouverne du nouveau président de la commission scolaire Joseph Boies, le transport des élèves est confié à Monsieur Antoine Simard. Ce contrat consiste en les allers et retours dans chaque endroit pour la durée de l’année scolaire 1948-49.
Le 12 juin 1949, l’inspecteur d’écoles du district, Florent Fréchette, déposait un rapport intéressant sur l’état de l’enseignement et des infrastructures scolaires à Saint-Félix-d’Otis. Au sujet des institutrices religieuses des Sœurs de la Présentation, il soulignait la qualité de l’enseignement dispensé au couvent ainsi que dans les écoles de rang :
« Il m’a été très agréable de constater que vous avez doté votre village d’une belle école spacieuse et confortable. Les religieuses et institutrices qui y enseignent manifestent beaucoup de dévouement; toutefois, il m’a été assez pénible d’apprendre que ces titulaires de classes ne reçoivent pas régulièrement le salaire auquel elles ont droit mensuellement. Le travail qui s’est accompli au couvent est remarquable en considération des bouleversements occasionnés par le changement de locaux au cours de l’automne dernier. Vos écoles de rang fonctionnent régulièrement avec des résultats à peine satisfaisants. Je compte que la situation s’améliorera graduellement à mesure que vous assurerez à ces écoles des titulaires qualifiés. »