
En 1902, une première chapelle était érigée dans ce qui est aujourd’hui le Vieux Chemin de Saint-Félix-d’Otis. La même année, on y célèbre les premiers mariages, baptêmes et funérailles. Pour l’Otissienne Sandra Hay, ce moment de l’histoire de sa municipalité est crucial « pour ne jamais oublier ».
Madame Hay a entrepris des démarches auprès de la municipalité afin que celle-ci installe une plaque commémorative où l’on retrouve non seulement l’histoire du lieu de fondation de la chapelle, mais également les noms de ceux et celles qui y reposent en paix, dont Jean-Charles Gilbert décédé en 2006. La chapelle était située à proximité de la maison de monsieur Gilbert.
On peut lire sur la plaque : « Si les noms sur les pierres tombales s’effacent sous les effets du sable, du vent, du soleil et de la neige, le courage des premiers fondateurs de Saint-Félix-d’Otis se doit de rester gravé dans notre mémoire collective ».
Voilà une belle façon de résumer la détermination de madame Sandra Hay pour que ce pan de l’histoire de Saint-Félix-d’Otis soit transmis aux générations futures.
Un peu d’histoire
C’est dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Vieux Chemin que se développe ce qui allait devenir Saint-Félix-d’Otis alors que s’installent en 1876 les premiers fondateurs Isaïe et Johnny Claveau en haut de la montagne du Lac à Cailles (qui allait devenir le Lac Otis).
En 1901, Monseigneur Michel-Thomas Labrecque, évêque du diocèse de Chicoutimi, érige Saint-Félix en mission, soit la mission du Lac à Caille, l’érection canonique ne venant qu’en 1953. L’abbé Hippolyte Néron en est le premier missionnaire et curé. Joseph Férréol Roy, curé de Grande-Baie, a eu le premier l’idée d’une chapelle pour la mission du Lac à Caille. Cette chapelle a été construite au coût de 500 $ et a servi au culte jusqu’en 1925.
Le 3 janvier 1902, c’est le premier baptême, celui d’Almanzar Belley. Le 10 février, le premier mariage est célébré. Wilbrod Lavoie, fils de Victor, unit sa destinée à Philomène Villeneuve, fille de François, de Sainte-Rose-du Nord.
C’est l’abbé Hippolyte Néron qui, le 10 juin 1902, conduisit la jeune Eugénie Simard, âgée de 13 ans à son dernier repos. Fille de Wilfrid Simard et de Delphine Potvin, la jeune Eugénie est la première sépulture du cimetière du Vieux Chemin.
« Par la suite, les offices religieux se déplacent dans la nouvelle église située le long de la route de la Malbaie-Chicoutimi et ce, dès le 26 septembre 1926. En 1953, de nouvelles exigences de la paroisse amènent l’abbé Charles Martel à entreprendre la construction de l’église actuelle. Les principaux travaux se déroulent de 1953 à 1956, mais, la construction étant onéreuse, l’église n’est définitivement achevée qu’en 1975 » mentionne la plaque.
Trésors cachés
Cette mémoire collective se nourrit à même les souvenirs de tous et chacun. C’est pourquoi si vous possédez des photos historiques de Saint-Félix-d’Otis, n’hésitez pas à en informer la municipalité. Ce sont de véritables petits trésors cachés qui nous serviront pour l’ouvrage que prépare l’historien Carl Beaulieu.
Car s’il y a une chose que la quête de reconnaissance de la chapelle de madame Hay démontre, c’est qu’il est primordial de garder bien vivante cette mémoire collective et cela, ça se fait… collectivement.