Suivons les plantes exotiques envahissantes!

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Lisane Gamache, chargée du Plan directeur de l’eau, à la station de suivi de L’Anse Saint-Jean.

En 2014, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de Lutte aux changements climatiques (MDDELCC) a entamé un suivi des Plantes exotiques envahissantes (PEE) en partenariat avec l’Organisme de bassin versant du Saguenay (OBV Saguenay).

Les PEE sont des espèces étrangères à la flore poussant naturellement ici. Elles envahissent différents milieux au détriment des espèces locales, impliquant donc de fortes menaces à la biodiversité et à la pérennité de différents usages des sites où elles prolifèrent. La renouée japonaise, la salicaire pourpre et le roseau commun (phragmite) comptent parmi les nombreuses espèces de PEE présentes au Saguenay.

Dans le cadre du projet de suivi, l’OBV Saguenay a d’abord retenu des sites où la présence de PEE avait été officiellement reconnue. L’anse de L’Anse-Saint-Jean, où la salicaire pourpre avait déjà été recensée, a ainsi été visitée. En 2014, l’équipe y a encore observé l’espèce et a effectué un relevé dans la perspective de suivre la progression de cette plante au cours des prochaines années.

Lisane Gamache, chargée du Plan directeur de l’eau, avec un exemplaire de salicaire pourpre et une fiche terrain remplie.

L’OBV Saguenay a aussi sélectionné des stations présentant des caractéristiques propices à l’implantation de PEE. L’anse Saint-Étienne (Petit-Saguenay) a été retenue sur cette base. Aucune PEE n’y est encore connue, mais la fréquentation du site par des personnes de provenances diverses rend toutefois l’endroit vulnérable à l’importation de PEE. Lors du relevé 2014, aucune PEE n’a été observée.

Une autre station sera suivie à la baie Éternité, lieu de prédilection pour la salicaire pourpre, où un partenariat avec le parc national du Fjord-du-Saguenay pourrait être mis de l’avant.

Les PEE sont partout, en nature, sur nos chemins, dans nos jardins. On les côtoie sans les connaître ni soupçonner les problèmes qu’elles engendrent. C’est souvent par méconnaissance qu’on introduit les PEE et, tous, nous pouvons poser des gestes permettant de réduire et contrer leur propagation. Soyons vigilants et ne nous laissons pas charmer par leur innocente beauté!

Pour mieux connaître les PEE, consultez le site Internet du MDDELCC (http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/biodiversite/especes-exotiques-envahissantes/index.asp). Pour connaître les moyens de contrôler les PEE, communiquez avec la direction régionale du MDDELCC (418 695-7883).

Pour toute question sur le projet, écrivez-nous à [email protected].